Chroniques du ciel. Assises du transport aérien : pas d'avancée et coup de gueule des patrons des compagnies
Les compagnies françaises tirent la sonnette d’alarme et dénoncent l'absence d'avancées concrètes du gouvernement pour relancer la compétitivité du pavillon français.
Les patrons des compagnies aériennes françaises sont inquiets et surtout très en colère. Face à la perte de compétitivité du pavillon français, ils espéraient que les assises du transport aérien déboucheraient rapidement sur des mesures concrètes.
Aucune avancée
Mais plus de six mois après leur lancement par Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports, il ne se passe rien, d’où ce coup de gueule d’Alain Battisti, patron de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande.
"Il y a eu une volonté politique, demandant à l’ensemble des acteurs du secteur de s’impliquer et en même temps, on choisit de privatiser ADP avec une façon contraire à l’intérêt général, on sacralise la rente, et d’un monopole public, on le transforme en monopole privé. C’est inadmissible, ça veut dire qu’il n’y a aucune politique en matière de transport aérien en France".
La montagne accouchera-t-elle d’une souris ?
Sans doute, sauf si le gouvernement considère enfin le transport aérien comme un secteur stratégique pour l’économie. Laurent Magnin, président d’XL Airways et de La Compagnie.
"J’aurais aimé qu’il y ait autant de célérité de la part du gouvernement pour traiter les problèmes du transport aérien qu’il en a eu pour la SNCF".
Les pertes de marché du pavillon français vont tellement vite que dans 10 ans nous serons à la tête d’un aéroclub
Alain Magnin, patron d'XL Airways
Pourtant, il existe des mesures simples et non couteuses à mettre en place, comme l’explique Marc Rochet, le président de French Bee.
"Il faut revoir la taxe Chirac que seule la France et deux états paient, il faut simplifier les procédures, les textes, il faut se pencher sur le financement de la sûreté dans les aéroports, mission régalienne, le financement des aéroports et mieux répartir les gains des commerces".
Chaque année, le pavillon français perd un point de parts de marché, ce qui représente près de 5 000 emplois dans l’hexagone.
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