Une Fête des voisins pour lutter contre la dégradation des relations au travail

C’est un sondage qui tombe bien… mais qui fait mal

Selon une enquête menée par Viavoice, l’ambiance se rafraîchit sérieusement au boulot. Pour plus de 8 Français sur dix, nos liens au travail se détériorent. L’an dernier, ils n’étaient que 74% à penser cela. Les plus pessimistes sont les plus de cinquante ans : ils sont 90 % à juger que les relations au boulot étaient meilleures avant.

On peut en sourire, mais plus on avance dans ce sondage, plus la situation se complique : 89% pensent qu’il est urgent d’améliorer les relations de travail et 90% qu’il faut davantage de solidarité.

La bonne nouvelle dans tout ça ? Eh bien c’est que cette enquête est habilement publiée aujourd’hui par les organisateurs de la Fête des voisins au travail, qui aura lieu demain. Les mêmes qui sont à l’origine de la désormais institutionnelle « fête des voisins ». Une date désormais bien inscrite dans les agendas : un Français sur quatre y participe. On la célèbre dans trente six pays et, en tout, ce sont 20 millions de personnes qui partagent la quiche maison et débouchent la canette au retour du printemps.

Jeudi, c’est donc la deuxième édition de la fête des voisins au travail. L’événement se veut tout sauf la « fête des fayots » ou « le pot du patron ». L’idée, c’est soit de faire la fête dans la société mais en brassant un maximum de gens qui ne se voient pas d’habitude. Soit, et c’est la formule la plus intéressante, d’inviter les entreprises du voisinage, de la même zone artisanale ou les toutes petites boites du quartier. 

Marie-Claire s’est chargée de l’organisation à Lagny-sur-Marne en région parisienne. Ça avait tellement bien marché l’an dernier que cette fois la mairie prête le stade. "L'idée, c'est de créer du lien, dit-elle. Les TPE et PME sont souvent très isolées. C'est un rayon de soleil pour leurs salariés."

On peut aussi faire les entrées à un étage de la tour, les plats à un autre, et les desserts dans une troisième entreprise, un peu plus haut. Ou bien préparer des crèpes en bas de l’immeuble. Du simple, du pas cher. Des petites quiches pour apporter un peu de chaleur à un monde du travail qui se refroidit.