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Un nouveau dispositif pour la reconversion des salariés

On manque d'aide-soignants, on a du mal à les recruter. En revanche, l'avenir des caissières est menacé. Un nouveau dispositif permet de reconvertir ces salariés qui risquent de perdre leur emploi pour aller vers des métiers porteurs. Il commence à porter ses fruits.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Lez logo Monoprix sur un magasin parisien. Photo d'illustration. (BERTRAND GUAY / AFP)

Ils travaillent à la caisse de Monoprix et leur travail est menacé. Le développement du paiement mobile sans contact pourrait conduire à la suppression de leur poste d'ici deux à trois ans. Pour leur éviter d'aller jusqu'au plan social, leur employeur a noué un partenariat avec le géant des maisons de retraite Korian. Qui, de son côté, recrute chaque année 2 500 aide-soignantes. Ou du moins qui essaye, tant il a du mal à trouver les candidats bien formés. Il faut forcément avoir son diplôme pour faire ce métier. Monoprix et Korian, qui viennent tout juste d'annoncer cet accord, ont profité d'un nouveau dispositif baptisé "transitions collectives". Un mécanisme très prometteur.


Les employés de Monoprix vont conserver leur contrat de travail, et donc leur salaire, pendant toute la durée de leur formation chez Korian, qui va durer 14 mois. Selon le site Actuel RH, qui détaille cet accord, les salariés volontaires entrent directement comme agent de service et d'hébergement, un poste pour lequel aucun diplôme n'est requis, et ils apprennent progressivement le métier d'aide-soignant. À l'issue de leur formation, ils présenteront leur dossier pour obtenir leur diplôme d'aide-soignant devant un jury indépendant. Et s'ils échouent, ils retrouveront leur poste chez Monoprix. 

Korian est clairement fer de lance de ce nouveau mécanisme. Le groupe a déjà signé un pareil contrat avec Derichebourg, un géant des services aux entreprises, mais aussi avec Accor, Transdev et Sodexo. L'idée est de pourvoir des emplois en tension localement : les préfets et les acteurs locaux de l'emploi identifient les besoins et les entreprises qui ont des emplois menacés se font connaître pour bénéficier du dispositif.

Formation gratuite

L'État prend en charge tout ou partie des coûts de ce dispositif, selon la taille de l'entreprise et les deux entreprises, celle de départ et celle d'arrivée, se partagent ce qui reste. Rien ne change pour le salarié. Transitions collectives bénéficie d'un financement de 500 millions d'euros dans le cadre du plan de relance, sur deux ans, mais au-delà, son financement, et donc sa pérennité, ne sont pas garantis.

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