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"Transitions collectives", un nouveau parcours pour se reconvertir plus facilement dans un métier porteur

Coup d'envoi pour un nouveau dispositif qui va permettre de changer de métier plus facilement. "Transitions collectives", c'est son nom, prendra effet début février. Sont visés les salariés qui exercent un métier menacé de disparition qui pourront aller gratuitement vers des secteurs porteurs.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La profession d'aide-soignant est très demandée. Photo d'illustration. (JOEL SAGET / AFP)

L'aéronautique n'est pas en forme. Et ça devrait durer. Certains secteurs de l'industrie, comme l'automobile, battent de l'aile. Certains métiers, pour reprendre la terminologie officielle, sont menacés d'obsolescence. En revanche, dans les mêmes régions, tout près, il y a des entreprises qui peinent à recruter. Comme celles de la santé, par exemple. Aujourd'hui, quand un salarié perd son emploi parce que son entreprise va mal, il pointe au chômage. Eventuellement il se forme. Mais généralement il peine à retrouver du travail dans son secteur. Le dispositif "Transitions collectives", dont la naissance vient d'être officialisée par le ministère du Travail, au terme d'une concertation express avec les partenaires sociaux, vise à fluidifier tout ça. Il est désormais calé et les premiers salariés à en bénéficier pourront le faire dès le début du mois prochain.

Un dispositif  simple pour les entreprises

Côté salarié, ça repose sur le volontariat. Si votre entreprise considère que votre emploi est menacé, et qu'elle passe un accord interne pour s'inscrire dans le dispositif "Transitions collectives", elle vous en informera et vous donnera la possibilité de vous inscrire dans le processus. Si vous avez au moins deux ans d'ancienneté, vous pourrez être formé, totalement gratuitement, à un nouveau métier pour lequel il y a des opportunités dans votre bassin d'emploi. Pas besoin d'aller piocher dans votre compte personnel de formation. C'est l'État qui paye, via l'enveloppe de 500 millions d'euros prévue pour le fonds national pour l'emploi. Vous aurez dans un premier temps rendez-vous avec un conseiller en évolution professionnelle et un représentant de l'association locale pour la transition professionnelle, qui sera la cheville ouvrière de ce dispositif. À l'issue de votre formation, vous serez accompagné jusqu'à trouver votre nouvel emploi. Ce qui devrait être rapide puisque justement votre formation aura été choisie en fonction des besoins. Si toutefois votre projet de formation échoue, vous pourrez retrouver votre emploi dans votre entreprise de départ.

Pour les plus petites boites, un accord type sera bientôt disponible qu'elles n'auront qu'à copier-coller. "Transitions collectives" vise toutes les entreprises, y compris les plus petites. Pour elles, d'ailleurs, celles de moins de 300 salariés, la rémunération et la formation des salariés partants seront intégralement pris en charge par l'État. Pour les plus grosses, elles devront participer aux frais.

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