Transition écologique : le classement des grandes écoles les plus engagées dans ce domaine
Ça bouge du côté des grandes écoles : elles ne veulent plus faire de métiers "destructeurs" et entendent contribuer à la transition écologique. Les étudiants, eux, ne veulent plus ainsi intégrer des entreprises néfastes à la planète : ce mouvement des étudiants des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs est né en 2019 avec le Manifeste étudiant pour un réveil écologique. Depuis, il n’a cessé de prendre de l’ampleur et de se structurer. Les étudiants ont même tenu trois "COP" pour faire avancer leurs idées.
Les grandes écoles ont reçu le message et très vite, selon Santiago Lefebvre, PDG et fondateur de ChangeNOW, organisateurs d’événements dans cette thématique. L’an dernier, un premier classement des écoles les plus engagées dans la transition écologique est paru. Il a eu un grand retentissement. C’est le deuxième classement qui est publié jeudi 3 novembre, en partenariat avec Les Echos, Start et le cabinet Deloitte. Il évalue la façon dont les écoles répondent à ce mouvement de fond qui traverse les étudiants, qui demandent donc à être formés autrement, à être mieux préparés par leurs écoles à jouer un rôle dans la transition écologique.
Les écoles agissent pour être plus vertueuses
Santiago Lefebvre détaille, par exemple, d’une pratique qui s’est développée un peu partout. Au cours de la première semaine d’intégration des étudiants, on consacre un ou deux jours à la question climatique. HEC a par exemple emmené ses étudiants voir la Mer de glace, à Chamonix, pour en constater sa régression. Une manière de donner le "la" au cursus. Au-delà du symbole, c’est tout un changement de logiciel qui doit s’opérer. Il ne s’agit plus d’ériger la maximisation des profits comme le critère de réussite, mais de valoriser d’autres modèles de réussite professionnelle. Et, bien sûr, de diffuser cette thématique de transition écologique dans toutes les matières enseignées.
Parmi les écoles d’ingénieurs, c’est L’École nationale du génie de l'eau et de l'environnement (Engees) de Strasbourg qui arrive en tête, suivie de l’École centrale de Lyon et de l’Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (Isae Supaero) de Toulouse. Et chez les écoles de commerce, la première est l’École supérieure des sciences économiques et commerciale (Essec), suivie de la Montpellier Business school et de l'École de Management (EM) Lyon à la troisième place.
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