Télétravail, confinement, démission... Les salariés français ne veulent plus déménager

Ils sont préoccupés par le maintien de leur pouvoir d’achat. Ils sont inquiets de la guerre en Ukraine. Ils redoutent de futures grèves et des manifestations en cas de réformes trop lourdes. Résultat : les cadres français ne sont plus aussi nombreux à envisager de quitter leur entreprise et leur lieu de travail pour faire le grand saut à la campagne. Un sondage réalisé par Cadremploi, dont les résultats sont publiés mardi 6 septembre, montre clairement que le mouvement d’exode a fait long feu.

Au cours des deux dernières années, seulement 11% de cadres ont quitté une grande agglomération pour une petite ville ou s’installer à la campagne. Une majorité de cadres souhaite désormais rester dans leur entreprise et 5% seulement sont en recherche active d’emploi.

Pourtant, beaucoup s’étaient mis à chercher. Une autre étude de Cadremploi montrait, il y a un an et demi, une augmentation de 31 % du nombre de candidats recherchant un emploi en province entre mars 2020 et mars 2021. Mais cette envie ne s’est pas souvent concrétisée : un tiers d’entre eux redoute de ne pas trouver un emploi dans leur nouvelle région et un quart a peur de perdre en niveau de salaire. Pour un tiers d'entre eux, il leur semble important de rester près de leurs proches et la même proportion a peur de regretter son choix. Ils rechignent aussi à ne pas retrouver un poste équivalent dans la hiérarchie de l’entreprise.

Pourquoi les salariés ne veulent pas quitter leur entreprise ?

La mise en place de la semaine de quatre jours, sans perte de salaire, pourrait faire pencher la balancer et les faire rester dans leur entreprise. Cette initiative, qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, est plébiscitée par 65% des cadres alors que, selon Cadremploi, elle n’est envisagée ou mise en place que dans 16% des entreprises.

Les autres mesures qui les font rester en place sont l’adaptation des plages horaires de travail et la confirmation pour l’avenir du télétravail, sur lequel les cadres entendent bien désormais ne pas revenir, et qui est du reste pratiqué, ou à l’étude, dans 82% des entreprises…