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Rentrée scolaire : les parents qui travaillent ont-ils droit à des heures d'absence pour accompagner leurs enfants à l'école ?

Jeudi 1er et vendredi 2 septembre pour certaines classes, c’est le grand jour de la rentrée scolaire. Jour de casse tête pour bon nombre de salariés : à quoi a-t-on droit pour passer cette journée si particulière ? Toutes vos réponses à ces questions. 

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jour de rentrée scolaire dans une école de Quimper (Finistère). (FRED TANNEAU / AFP)

On ne plaisante pas avec la rentrée scolaire surtout chez les plus jeunes. Et nombreux sont les parents qui tiennent à être présents. Mais comment gérer travail et accompagnement ce jour-là ?

Tout d’abord, la plus importante des questions : est-ce que j’ai droit d’arriver en retard au travail parce que j’ai accompagné mon enfant à l’école ? Sachez que le code du Travail est muet sur la question, comme le rappelle Marie Sonnerat, juriste aux Editions Tissot. Il faut donc se référer à sa convention collective. Plusieurs d’entre elles prévoient des dispositions. C’est le cas de la convention collective de la coiffure, qui accorde une autorisation d’absence de trois heures payée le jour de la rentrée, pour accompagner ses enfants de moins de treize ans. Dans la pub, également, on est large, avec une autorisation à prendre une demie-journée à la demande du salarié. Dans le secteur de la propreté, on peut prendre jusqu’à une journée de congé, mais seulement pour le premier jour de l’enfant à l’école.

Si la convention collective ne prévoit rien, il peut exister un accord d’entreprise ou un usage sur ce point. Pensez à interroger vos représentants du personnel. Sinon, la décision reviendra au chef d’entreprise. En cas de refus, il ne vous reste comme solution que la journée de RTT ou la pose d’une journée de congé payé, à moins que vous ne soyez en forfait jour, bien sûr, où la notion de retard n’existe pas.

Et Mon enfant est souffrant et je dois le garder

À prévoir pour cette année également, les jours où son enfant sera malade. Les jours d’enfants malades ne sont valables que si son enfant a moins de 16 ans et que sa maladie est constatée par un certificat médical. Le salarié peut alors bénéficier d’un jour de congé, mais il ne sera pas rémunéré. Il n’y a pas de condition d’ancienneté, mais il faut que ce soit bien le salarié qui ait la charge de l’enfant, évidemment.

Pour un enfant malade, on a droit à trois jours par an au maximum, mais cela peut monter à cinq jours si l’enfant a moins d’un an et si le salarié assume seul la charge d’au moins trois enfants de moins de seize ans. Là encore, il y a des conventions collectives plus avantageuses, qui prévoient le maintien de la rémunération, mais si le seul code du travail s’applique, on n’est pas payé.

À noter que ce type de congé n’est valable que pour les cas bénins de maladie. Si le cas est plus grave, il faut demander un congé d’absence parentale et on pourra alors s’absenter plusieurs mois.

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