Record absolu de ruptures conventionnelles
Un record absolu. Le chiffre est tombé hier : les ruptures conventionnelles n'ont jamais été aussi nombreuses depuis la création du dispositif, il y a six ans. On s'attendait à un chiffre important, mais le mois de décembre a fait sauter tous les compteurs : près de 32.000 ruptures. Là encore, du jamais vu.
Alors pourquoi un tel succès ? Plusieurs raisons, et la première n'est pas très positive. Ce record traduit tout simplement la mauvaise santé des entreprises qui allègent leur masse salariale. Une rupture conventionnelle est plus facile à mener qu'un licenciement économique, on n'a pas besoin de la justifier. Et surtout elle est discrète. Certaines entreprises peuvent en signer plusieurs centaines par an, évitant par là un plan social, sans que l'administration y mette son nez.
Partir avec... un chèque
Deuxième explication du boom des ruptures conventionnelles, la dégradation du climat dans les entreprises. Une étude que France Info vous révélait lundi, menée par l'Institut du salarié, indiquait que dans les deux-tiers des cas, c'est le salarié qui est à l'initiative de la rupture. Pourtant, quand on creuse, on s'aperçoit que la plupart du temps, c'est en réalité l'employeur qui a tout fait pour pousser son salarié à demander la fin des hostilité, et à partir avec un chèque.
Un chèque qui est d'ailleurs plus copieux si c'est l'employeur qui est à l'origine de la rupture : 1,8 mois de salaire par année d'ancienneté, et 1,05 seulement si la rupture se fait à la demande du salarié.
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