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Quand les recruteurs dépassent les limites

"La gueule de l'emploi", un documentaire diffusé sur France 2, a mis en lumière des pratiques très dures avec des candidats convoqués pour un poste dont ils ne connaissent encore pas la teneur. Jusqu'où peuvent-ils aller ?
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Le film, signé Didier Cros, a provoqué un déluge de réactions, sur le net en particulier.
_ Après un long silence, le Gan, dont le documentaire montre les méthodes de "recrutement sans CV" a publié un communiqué.

_ Selon le site "Miroir social", la nouvelle campagne de recrutement du groupe avec le cabinet montré dans le film a été annulée.

_ Alain Gavand, recruteur lui-même (Alain Gavand consultants), fondateur de l'association A compétence égale, association de recruteurs qui milite pour la diversité, a vivement réagi sur son blog.

_ Jusqu'où peuvent aller les recruteurs en entretien ? Il répond.

Campagne de recrutement ou campagne de pub ?
En voulant faire de la pub autour de son recrutement sans CV, le Gan s’est de toute évidence pris les pieds dans le tapis.
Profiter d’une campagne de recrutement pour soigner son image, le Gan n’était pas le premier à y penser.
Le loueur de matériel Kiloutou semble touché par le même virus. Dans une campagne très « tutoyons-nous, on est entre djeunz’ » - Kiloutou propose ainsi à ses futurs salariés de « s’envoyer en l’air ». L’idée est de rencontrer les gens chargés de vous faire signer un contrat de travail… à bord d’une nacelle – du catalogue de Kiloutou, bien sûr – perchée à trois mètres de hauteur.
Qui a déjà passé un entretien de recrutement connaît les vertiges du candidat qui attend d’être passé sur le grill… le vide qui s’ouvre sous vos pieds quand on vous pose une question à laquelle vous ne vous attendiez pas… Si en plus on a la trouille de passer par-dessus bord, pas sûr que ça détende l’ambiance…
_ Kiloutou le dit tout net, ces entretiens à l’arrière goût de saut à l’élastique des années 80, sont destinés à « casser les codes » et à « améliorer l’image de l’entreprise », jugée pas assez glamour. Le Gan, lui aussi, voulait casser les codes en organisant son recrutement sans CV sous les caméras d’un documentariste… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat n’a pas été à la hauteur.

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