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Postes non-pourvus, formations et "talents cachés"... Les métiers du numérique font face au manque de main-d'œuvre

L’institut Montaigne publie mardi 23 mai une note dans laquelle il pointe le manque de personnes formées aux métiers du numérique. D’ici 2030, il va falloir doubler nos capacités de formation.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Un ordinateur allumé sur une page de code. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE via GETTYIMAGES)

L’emploi dans les métiers du numérique a connu une croissance de 6% entre 2018 et 2021 : c’est près de trois fois plus que la moyenne observée pour les autres secteurs, alerte l’Institut Montaigne. Et pourtant, les métiers du numérique sont les champions des emplois non-pourvus. Sur les 945 000 emplois disponibles dans ce secteur en 2022, 10% restaient ainsi vacants. Mais c’est beaucoup plus dans certaines spécialités, comme la cybersécurité, par exemple, où seules 25% des offres d’emploi ont été pourvues en 2021.

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Pour remédier à cette situation, il faudrait out simplement doubler nos capacités de formation, affirme Milo Rignel, expert à l’Institut Montaigne. En 2022, 70 000 personnes ont rejoint les métiers du numérique. 40 000 en formation initiale et 30 000 en reconversion. D’ici 2030, ce sont 130 000 personnes par an qu’il faudrait former. Soit un total – toutes les années ne se valant pas – de 845 000 personnes supplémentaires à faire venir vers ces métiers, souvent perçus comme très masculins et complexes.

L’Institut Montaigne propose plusieurs pistes

Le cercle de réflexion insiste sur le fait que ces métiers sont accessibles aux personnes en reconversion et ne nécessitent pas forcément des études supérieures scientifiques. Il recommande ainsi de s'intéresser au vivier des "talents cachés" qui peuvent être des mères de familles ou des personnes ayant développé des "compétences douces" primordiales pour exercer ces métiers. Il faut aller plus vite, dit-il notamment, sur la validation des acquis de l’expérience. Il recommande aussi un meilleur enseignement du numérique à l’école.

L’Institut Montaigne prône l’instauration d’un parcours de formation au numérique à partir de la classe de cinquième, avec notamment un enseignement de la technologie plus franchement tourné vers le numérique. Il recommande aussi, après le bac, de dédier au moins 50 à 60 heures pendant le premier cycle des études supérieures consacrées à une formation accréditée au numérique.

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