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Les réseaux sociaux peuvent-ils vraiment vous aider à trouver du travail ?

Est-ce qu'on peut vraiment trouver du travail grâce aux réseaux sociaux ? Ils sont souvent présentés comme une panacée, mais les résultats sont plutôt décevants. Et pourtant, ne pas y être peut représenter un sérieux handicap.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
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On vous dit partout qu'il faut absolument avoir un "profil" sur Linkedin et sur Viadéo, les deux grands réseaux professionnels. Qu'on peut y être "chassé" par les recruteurs, repéré par des entreprises, que c'est une arme indispensable pour trouver du travail...

Et pourtant plusieurs études récentes viennent de prouver le contraire. Un sondage produit par Viadéo lui-même - au moins c'est honnête - affirme que seulement 8% des recruteurs français utilisent les réseaux sociaux.

Décevant, d'autant plus que du côté des candidats, on mise beaucoup sur ces nouveaux outils, apparus il y a une dizaine d'années. Les cadres, par exemple, les plébiscite : deux tiers d'entre eux ont un "profil", un CV en ligne, sur l'un de ces sites.
L'utilisateur type a d'ailleurs 35 ans, il est cadre, francilien et a au moins bac+2.

Sans compter que ça prend du temps : non seulement d'y entretenir un profil actualisé, mais aussi de répondre aux invitations, de rechercher des contacts, d'y faire de la veille...
Pour autant, que vous soyez en poste ou en recherche d'emploi, il faut être sur ces réseaux. Il faut avoir un profil à jour, avec des informations pertinentes sur ce que vous faites, vos compétences, vos réalisations, vos projets.

Tout simplement parce que si, on l'a vu, les embauches ne se font pas directement sur ces sites, ou très rarement, les recruteurs vont y vérifier des informations, après coup. Ca n'est pas un élément déclencheur, mais ça sert à conforter une décision.
Sans compter que dans certains secteurs, dans certains métiers comme le marketing, ne pas y être est carrément un handicap majeur, estime Laurent Brouat, consultant en recrutement chez Link Humans.

Avoir une "identité numérique" est certainement moins stratégique dans l'industrie. Quoique plus on monte dans la hiérarchie, plus c'est important. Mais dans le monde la communication, de l'internet, des médias, de l'informatique, et aussi pour tous les commerciaux - ça fait déjà pas mal de monde ! - ne pas avoir de profil un peu sérieux sur l'un des grands réseaux est pénalisant.

Les deux sites proposent des versions gratuites. Et si on veut avoir plus de service, c'est une quinzaine d'euros par mois en moyenne, tout dépend de la durée sur laquelle on s'engage. Mais au final on peut vous proposer de débourser plusieurs centaines d'euros par an.  Laurent Brouat, spécialiste des nouvelles formes de recrutement, conseille de se contenter des versions gratuites, que l'on soit en poste ou en recherche d'emploi.

La surcharge de travail amène à trop surfer sur internet

Une étude de la Société de psychologie britannique vient de montrer qu'une des conséquences d'une trop grande charge de travail est de prolonger encore le travail, est de prolonger le travail en allant sur internet de façon compulsive, notamment pour vérifier ses mails professionnels, mais pas seulement. Comme si les salariés qui se sentent débordés ne pouvaient plus faire la différence entre temps libre et temps de travail. Les auteurs de cette étude alertent contre ce nouveau risque et ses conséquences : isolement social, dépression et anxiété. Et ils attirent l'attention des employeurs sur les dangers que courent ces salariés trop impliqués ou trop exploités.

Quand nos collègues nous ennuient

C'est le sondage du jour. Un tiers des salariés - pile 33% - pensent que leurs collègues racontent des choses dont ils se fichent complètement. Comme l'achat d'une nouvelle voiture, la maladie du petit ou les souvenirs de vacances. C'est Google qui se penche sur cet aspect - assez juste, il est vrai - de la vie de bureau. Le sondage de Google souligne que le partage d'informations personnelles est plus fréquent que les échanges qui touchent le travail lui-même. D'accord pour la maladie du petit, sur laquelle on s'étend peut-être, mais on ne va pas non plus passer son temps à parler du taux de marge brute à la machine à café.

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