Inégalité salariale : à partir de 9h22 mercredi, les femmes travaillent "gratuitement"
Mercredi 3 novembre, à 9h22, les jours qui nous séparent de la fin de l'année représentent l'écart de salaire qui subsiste entre les femmes et les hommes. Pour les femmes, cela revient donc symboliquement à travailler sans être payées.
Chaque année, la newsletter féministe Les Glorieuses fait le calcul en se basant sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes, calculé par Eurostat, l'organisme de statistiques de l'Union européenne : à un moment de l'année, les femmes pourraient s'arrêter de travailler, elles ne sont plus payées. Cette année, la différence de salaire est de 16,5%. Et cet écart de salaire ne cesse d'augmenter ces dernières années. Rien qu'en 2020, l'écart salarial a gagné un point.
"En regardant les chiffres d'Eurostat, explique l'économiste Rebecca Amsellem, créatrice de la newsletter Les Glorieuses, on voit que quand on a commencé le mouvement en 2015, l'écart de rémunération était autour de 15% et cette année, il est de 16,5%." La crise sanitaire est passée par là, comme le confirme Rebecca Amsellem : "Forcément, la crise sanitaire a malheureusement creusé ces inégalités économiques entre les femmes et les hommes. Aux États-Unis, un certain nombre de femmes sont sorties de la force vive économique pour s'occuper davantage de leurs enfants qui n'avaient pas école un certain nombre de mois en 2020. Cela a eu des répercussions sur les inégalités de revenus entre les hommes et les femmes."
Pour réduire cet écart, Les Glorieuses font trois propositions aux candidats à la présidentielle. La première ne coûterait rien à l'État. Il s'agirait de réserver les marchés publics, les subventions et les prêts aux entreprises qui respectent l'égalité de rémunération. Depuis trois ans, un outil existe pour le mesurer, il s'agit de l'index d'égalité salariale. Il s'agirait de lui donner plus de force. Deuxième proposition, revaloriser les métiers à dominante féminine. Et dernière proposition, un congé parental à partager entre les deux parents, parce que les inégalités de salaires se creuse à l'arrivée du premier enfant.
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