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Ils ont changé de vie. Barbara, de la communication à retaper des meubles pour enfants

C'est mon boulot, tout l'été les parcours de salariés qui ont changé de vie. Mardi Barbara qui a quitté l'AP-HP et son statut de fonctionnaire des hôpitaux de Paris, pour lancer une start-up avec un jeune homme de 23 ans. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Installation d'un lit de bébé. Photo d'illustration. (ALE VENTURA / MAXPPP)

Barbara avait le sentiment d'être utile à l'AP-HP. À la direction de la communication, elle assurait le lien entre les patients, les soignants, elle gérait une communauté. Mais après 22 ans de carrière, les lourdeurs devenaient décidément trop pesantes : "Lorsqu’on travaille dans une grosse administration, tout est très parcellisé, on est un tout petit bout de la chaîne, il faut demander l’autorisation sans arrêt pour tout, tout est lourd et j’avais le sentiment d’être un peu à côté de la vie". Elle prend la décision courageuse de renoncer à son statut. Enseigne la communication à la fac, pour gagner des sous. Mais elle adore chiner et retaper des meubles pour ses enfants. Tout en donnant ses cours : "J’ai testé un peu l’idée auprès de mes étudiants, sur le nom, sur la façon de faire la promotion et j’ai un de mes étudiants, Paul, qui était particulièrement percutant et qui m’a proposé de venir faire un stage de fin d’année chez moi." 

Parce qu'entremps Capharnaüm est né. Mais au début, il ne s'agit que de redonner vie à des meubles vintage pour enfants, dans son coin. Mais l'alliance de la quinqua et du tout jeune homme change tout : "Ça a très bien fonctionné entre nous, on est parfaitement complémentaires." Grâce à cet attelage hors du commun, l'idée se transforme. Ça devient une plateforme d'envergure nationale : "Capharnaüm regroupe une communauté de brocanteurs, d’artisans locaux, c’est un peu la vitrine, on sélectionne, on met en avant tous ces petits vendeurs indépendants sur une grosse plateforme ou tout est présenté dans un univers assez cohérent." 

La place centrale laissée à l'intuition

Ce succès, Barbara en attribue une large part à Paul, son associé : "D’abord il a 23 ans donc il est extrêmement à l'aise sur toutes les nouvelles formes de communication et il me donne un regard beaucoup plus frais, et parfois j’ai des certitudes et le fait de les confronter avec quelqu’un qui a un autre parcours de vie c’est super intéressant." L'un des aspects que Barbara apprécie le plus dans sa nouvelle vie professionnelle, c'est l'absence de contrôle, de procédures, et la place centrale laissée à l'intuition : "Dans l’entreprise en fait on nous demande son arrêt de tout justifier, on a pas le droit d’être juste intuitif et de faire les choses parce qu’on a le sentiment que c’est comme ça qu’il faut les faire, or là on peut remettre l’intuition au cœur de tout."   

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