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Emploi : les start-up recrutent davantage que les entreprises classiques

L’Insee vient de dénombrer pas moins de un million de start-up en France, qui emploient 1,5 million de salariés. Ces jeunes pousses recrutent bien plus que les entreprises classiques.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les bureaux en open space d'une start-up à Lille (Nord). (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

La France, start-up nation ? Pour la première fois, une étude de l'Insee se penche sur la constellation de ces jeunes entreprises dynamiques. Des sociétés de moins de huit ans d’existence dont la santé semble florissante cette année, puisqu’elles ont déjà levé 3,6 milliards d’euros en 2021, soit 41% de plus que l’an dernier, selon une récente étude de EY. Mais les vedettes de cette catégorie ne doivent pas faire oublier que, globalement, le chiffre d’affaires moyen des start-up est relativement faible : seulement 277 000 euros, dont une part minime, 6%, s’effectue à l’export.
Les femmes ne constituent que 40% des effectifs, alors qu’elles sont 48% de la population active. Les salariés des start-up sont jeunes, 34 ans en moyenne.

Dans les start-up dites innovantes, c’est à dire celles qui ont bénéficié d’une aide à la recherche et au développement ou à l’innovation, pas moins de la moitié des postes sont occupés par des cadres et des ingénieurs. C’est 20 points de plus que dans les entreprises classiques.

Difficile de recruter

Plus du tiers d’entre elles sont situées en Ile-de-France, 12% sont en Auvergne-Rhône-Alpes et 9% en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais sur ces bassins d’emploi, elles ont du mal à recruter. Les start-up sont, plus que les autres entreprises, confrontées à des difficultés de recrutement. Entre 55 et 64% de ces sociétés, selon la catégorie dans laquelle l’Insee les a placées, craignent de ne pas pouvoir embaucher sur des emplois techniques. Pourtant, elles créent en moyenne plus d’emplois que les entreprises classiques, même si la crise sanitaire a fait baisser leur effectif. Jusqu’à moins 14% pour les start-up les plus dynamiques.

Dans les jeunes pousses qui ont levé des fonds, on gagne mieux sa vie qu’ailleurs. Les cadres y gagnent en moyenne 3 000 euros de plus par an que dans les entreprises classiques. Ce sont donc les entreprises qui ont levé des fonds qu’il faut viser si on veut bien gagner sa vie, parce que dans les autres start-up, l’immense majorité d’entre elles, les salaires sont moins élevés que dans les entreprises classiques. Du coup, les jeunes pousses compensent en proposant beaucoup de CDI, pour attirer et fidéliser les talents.

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