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Emploi : les professions intermédiaires très insatisfaites de leur rémunération

Les professions intermédiaires sont bien plus mécontentes que l’an dernier quand on évoque leurs salaires. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le syndicat CGT des cadres.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des infirmières, (profession intermédiaire) à l'hôpital de Nouméa (Nouvelle-Calédonie).  (THEO ROUBY / AFP)

Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, l’a dit il y a quelques jours : on peut espérer des augmentations de salaires en 2022. L’enquête menée par Viavoice pour l’Ugict-CGT, qui est le syndicat CGT des cadres et des techniciens, le confirme : il y a une très forte demande de la part de cette catégorie de salariés.

Infirmiers, préparateurs en pharmacie, éducateurs, techniciens, agents de maîtrise ou encore fonctionnaires : au sujet de leur rémunération, l’enquête mesure un très fort mécontentement, inédit ces dernières années, selon la CGT.
Au point que la quasi-totalité d’entre eux, 83%, réclament des augmentations générales. Pourquoi ? Parce qu’il y a selon un grand décalage entre ce qu’ils donnent et ce qu’ils reçoivent.

Ainsi, 73% considèrent que leur rémunération est en décalage avec leur implication. C’est dix points de plus que l’an dernier. 66%, les deux tiers, estiment que ce qu’ils gagnent n’est pas en rapport avec leur charge de travail. C’est neuf points de plus que l’an passé. Et enfin 61% considèrent que leur rémunération est en décalage avec leurs responsabilités. Là encore c’est une augmentation de dix points par rapport à 2020.

Les 35 heures largement dépassées

Les deux tiers d’entre eux disent que leur charge de travail a augmenté. Ils sont plus de la moitié à faire des heures supplémentaires, surtout dans la fonction publique hospitalière. Et pour une bonne partie d’entre eux, ces heures ne sont pas payées. Le temps de travail des techniciens et professions intermédiaires est bien supérieur aux 35 heures, d’après cette étude. On en trouve même 19% qui disent travailler plus de 45 heures, au-delà de la durée maximale définie par la loi.

Selon les prévisions d’un cabinet de conseil, on pourrait tabler sur des augmentations de 2% l'an prochain. Les entreprises, comme c’est le cas désormais depuis un bon nombre d’années, privilégieraient les augmentations individuelles au détriment des augmentations générales.

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