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Comment répondre aux questions saugrenues en entretien de recrutement

"Si vous étiez un légume, lequel seriez-vous et pourquoi ?" Voilà le style de question saugrenue qui peut vous être posée lors d'un entretien d'embauche.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un entretien d'embauche. Photo d'illustration. (MAXPPP)

Un entretien de recrutement, c'est déjà un moment stressant. Si en plus on vous pose des questions saugrenues du genre "si vous étiez un légume, lequel seriez-vous et pourquoi ?", alors là, rien ne va plus. Pourtant, la pratique se répand. Objectif : évaluer vos qualités humaines.

Déstabiliser le candidat pour qu'il montre sa vraie nature, la pratique n'est pas nouvelle. Lui poser des énigmes pour qu'il se mette à nu et montre sa capacité à résister au stress, à sortir du cadre, à faire marcher à la fois son imagination et sa logique. Depuis quelques années, les Gafam, les grandes entreprises du numériques, en sont friandes. Mais désormais, il faut également être prêt à répondre aux questions les plus farfelues pour travailler chez Décathlon ou chez Auchan.

L'Oréal aime bien déstabiliser ses candidats

La question sur la réincarnation en un légume n'a d'ailleurs pas été posée à un futur chef de rayon dans la grande distribution, mais pour un poste de chef de produit junior chez L'Oréal. Chez Auchan, on pourra vous demander en quel animal vous aimeriez vivre un nouvelle vie. L'important, bien sûr, c'est de justifier, d'énumérer ses qualités et surtout, c'est là le piège, que ces qualités correspondent au poste auquel on prétend et aux valeurs de l'entreprise. Pas si facile.
Chez Décathlon, la question peut paraître anodine, elle est de celles que l'on se pose entre amis, mais elle cherche en fait à évaluer la connaissance que le candidat a de l'entreprise et surtout de ses produits. On y demande : "Si vous vous retrouviez sur une île déserte et que vous n'aviez le droit de ne prendre que trois objets avec vous, quels seraient-ils ?". Mieux vaut connaître à fond le contenu des rayons.


Il y a aussi les questions de logique. Combien de fois les aiguilles d'une montrent se chevauchent-elles ? Combien d'avions s'envolent de l'aéroport Charles-de-Gaulle chaque jour ? Ou combien y a-t-il se stations de métro dans Paris. Là on veut clairement mesurer votre résistance au stress et votre capacité à raisonner dans un environnement inconfortable. Obtenir la bonne réponse n'est pas important. Ce que les recruteurs veulent, c'est vous voir réagir à chaud, établir un plan de bataille, lister les sous-questions auxquelles il va falloir répondre, énumérer les ressources que vous pourrez consulter et poser à votre tour des questions. Cela n'est pas Questions pour un champion mais plutôt Koh Lanta.

Faut-il connaître les blagues de Toto ?

Et puis il y a quand même les questions terribles. La plus dure, peut-être, de ces vingt questions recensées par le site Glassdoor, qui permet aux salariés de noter leur entreprise, c'est celle-là : racontez-moi une histoire drôle. Non seulement on les oublie en général, mais dans un moment aussi stressant qu'un entretien de recrutement, il y a de bonnes chances pour qu'on perde tout sens de l'humour.

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