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Comment les salariés se débrouillent pour se concentrer dans l'open space

L'open space a gagné la partie en France : 60% des salariés français travaillent dans un espace partagé. Un espace pensé pour la coopération entre les salariés, pas pour leur concentration. Pour faire leur travail, les salariés débordent d'imagination : drapeaux de couleurs, petits chapeaux, écouteurs ou plantes vertes... Tout est bon pour dire aux autres qu'il faut nous laisser tranquille. Des stratégies qui sont aussi des signes que l'environnement de travail n'est pas adapté.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Toutes les stratégies que déploient les salariés pour se protéger du bruit entrent dans ce que l'on appelle "le travail caché". Un travail invisible qui prend du temps, de l'énergie, et qui n'est pas pris en compte par l'employeur. Ces astuces ont été repérées par une ergonome au cours de son travail dans les entreprises, Sophie Prunier-Poulmaire, maître de conférences en ergonomie à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense.

La vengeance des salariés français

Et attention, ces salariés maltraités par leur employeur, serrés par exemple comme des sardines dans un open space, peuvent avoir envie de se venger. Et leur vengeance sera terrible. Surtout s'ils sont français. Un sondage réalisé sur 5.000 salariés en Europe montre que ce sont les salariés français qui se montrent, et de très loin, les plus implacables s'ils se sentent maltraités, s'ils reçoivent un blâme injuste ou si on leur refuse une augmention. S'ils ne sont pas contents, 35% des salariés français entendent bien se venger, contre 18% pour la moyenne européenne. Alors comment ? En râlant, bien sûr, en écrivant des mails incendiaires, mais aussi, en faisant sortir des infos confidentielles. Les bases de données clients, les présentations, les plans stratégiques. Précision, cette étude sur le risque de fuite est publiée par une société qui justement protège les données informatiques. N'empêche, à l'heure du tout numérique, un salarié fâché ça peut coûter cher, surtout s'il est français.

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