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Comment les entreprises gèrent la pratique religieuse

Comment les entreprises font-elles avec la religion au travail ? De l'interdiction totale à la plus grande souplesse, toutes les attitudes sont possibles.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Photo pretexte  © Fotolia)

Une salariée qui veut porter son voile au travail. Un autre qui demande à terminer son service le vendredi avant la tombée de la nuit. Face à ces demandes, les entreprises répondent en ordre dispersé. Pourtant, le droit du travail est clair.

Dans la fonction publique, tout port de signe religieux est interdit. Mais dans le privé, il est globalement interdit d'interdire.

Une entreprise privée a pourtant fait le choix de tout interdire. C'est Paprec, spécialisée dans le recyclage. Il y a tout juste un an, le patron, a proposé une charte interdisant le port de tout signe religieux. Le texte a été soumis par référendum à ses 4.000 salariés. Et il a été très largement adopté. Même officiellement s'il est hors la loi.

La plupart des autres entreprises répondent au cas pas cas. Casino est souvent cité en exemple, en France et même en Europe. Son guide pratique pour "gérer la diversité religieuse" a le mérite de rappeler le droit à ses 130.000 salariés. Il explique par exemple que "d'un point de vue juridique, l'entreprise n'a pas l'obligation d'aménager les horaires de travail en raison des convictions religieuses". Mais le guide définit aussi la "position managériale", qui est d'accepter les aménagements d'horaires si c'est compatible avec l'activité. Selon Mansour Zobéri, responsable de la diversité, le simple rappel du droit suffit la plupart du temps à déminer les conflits.

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