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C'est mon boulot. Les vraies raisons de notre motivation

Qu’est-ce qui nous motive au travail ? Et à l’inverse qu’est-ce qui nous démotive ? C’est l’objet d’une étude qui a choisi de mettre de côté la rémunération pour ne tester que les raisons profondes.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un développeur informatique en Pologne en juillet 2015 (WOJTEK RADWANSKI / AFP)

L’argent, le salaire, les primes et les bonus, sont de puissants motivateurs. Mais toutes les études constatent que leurs effets ne durent pas longtemps. Le recruteur Hays a voulu savoir ce qui nous donnait vraiment envie de nous impliquer dans le travail, en mettant l’argent de côté.

Le groupe des motivés

Chez les cadres, les motivés constituent 72% du total. C’est bien sûr l’intérêt des missions qui arrivent en numéro un pour eux, mais suivi de près par le développement de leur compétence, un item qui a pour corrolaire l’autonomie et la responsabilisation.
On trouve ensuite tout un volet baptisé "ambiance de travail". Y figure aussi bien la bonne intégration dans l’équipe, le cadre agréable et la confiance de la part du manager. Intérêt, autonomie, confiance, on tient là le tiercé gagnant de la motivation. Surprenant, dans le groupe des motivés on trouve aussi 15% de stressés. Comme quoi stress et plaisir de travail peuvent se combiner.

Le groupe des démotivés

Les démotivés ne sont que 28% et pour eux, ce qui les plombe, c’est la mauvaise communication en interne, le manque de moyens pour réaliser leurs objectifs, un rythme de travail trop soutenu et des difficultés à concilier vie pro et vie perso. Ils disent manquer de possibilités d’évolution et de reconnaissance. Des facteurs cumulés qui jouent directement sur le turn over, c’est-à-dire le départ fréquent des employés, l’absentéisme et la baisse globale de la performance. Pour s’en sortir, sept salariés sur dix seraient prêts à accepter un poste moins payé.

Le profil des salariés les plus heureux 

Il y a des métiers, des tranches d’âge, des statuts plus heureux que les autres, d’après cette enquête réalisée par un autre recruteur, Robert Half. Selon l’échantillon de 2 000 personnes retenues, c’est chez les informaticiens qu’on est le plus heureux. La période la plus heureuse, c’est entre 6 et 10 ans d’expérience. Le statut le plus heureux est celui de cadre supérieur. L’entreprise la plus heureuse compte entre 250 et 999 salariés. Enfin la tranche d’âge la plus heureuse, ce sont les 18-34 ans. On espère que vous vous êtes reconnus.

En bref

Lire ses maills pendant une réunion a des effets néfastes. Les deux auteurs américains de Time, Talent, Energy paru aux éditions Havard Business Review Press, estiment que cela entraine sur le moment une baisse de 10 points de QI, soit le même effet que si l’on sortait d’une nuit blanche.

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