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C'est mon boulot. Les TPE peinent à recruter

Un salarié sur cinq travaille dans une entreprise qui compte moins de dix personnes. Comment vivent-ils ? Quels sont les problèmes rencontrés au quotidien ? Coup de projecteur sur les difficultés de recrutement de ces petites structures.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un ouvrier utilise une machine dans une usine (illustration). (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

Les très petites entreprises ont rencontrent souvent des difficultés pour recruter. S'il est par exemple particulièrement difficile de trouver, par exemple, un rectifieur ces jours-ci, c'est l'industrie d'une manière générale qui a du mal à trouver des spécialistes. Des géants comme Airbus ou Safran ont du mal à recruter. Chez, Como SA, sept salariés à Courbevoie, spécialisée dans la mécanique de précision, c'est pire encore. "Forcément que vous êtes plus rassuré quand vous rentrez dans une grande entreprise, soupire Sophie Demesse, la patronne de cette TPE. On a l’impression d’avoir une certaine stabilité, un avenir." Sophie Demesse passe par Pôle emploi, par les agences d'intérim, mais elle a du mal à trouver. C'est aussi parce qu'entrer dans une entreprise de sept salariés, c'est un peu rejoindre une petite famille : "Dans une TPE vous êtes dans un état d’esprit hyper positif, familial et ce côté-là plaît à une certaine catégorie de personnes."

Et donc pas à tout le monde. D'ailleurs, contrairement aux grandes entreprises où le recrutement est l'affaire de spécialistes, ici, tout le monde se prononce sur les embauches : "Moi j’ai besoin de tout le monde, je ne maitrise pas la partie technique, poursuit Sophie Demesse. Ils m’épaulent pour me dire si tel ou tel est compétent ou non. Ils ont donc leur mot à dire et je ne pourrais pas juger aussi bien qu’eux."

Une plus grande liberté

C'est là que les TPE se différencient des plus grandes entreprises : chacun a voix au chapître et l'on peut y prendre des initiatives : "J’ai une personne qui est arrivée il y a trois ans, elle a commencé à mettre en place la gestion du stock. J’étais super contente, je lui ai dit que c'était une super idée. Elle m’a dit : vous me laissez faire, c’est formidable. Avant dès que j’avais des idées on me disait que ça n’était pas bien !"

Sophie Demesse voit d'un bon oeil les dernières ordonnances sur le travail. Surtout pour le climat qu'elles instaurent : "Le fait de savoir qu’on a une certaine liberté, intellectuellement, c’est important pour le chef d’entreprise. Cela permet de prendre plus de risques."

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