C'est mon boulot. Les chasseurs de tête de nouveau sur le sentier de la guerre
Les derniers chiffres du chômage ne sont pas bons. Plus 1 % en juillet. Et pourtant, on recrute. La preuve : les cabinets de recrutement connaissent un regain d'activité. Au point qu'ils ont du mal à satisfaire leurs clients.
Les chasseurs de tête sont repartis sur le sentier de la guerre alors que les chiffres du chômage ne sont pas bons, plus 1% en juillet. Après des années de vaches maigres, qui ont fait des dégâts chez les cabinets de recrutement, avec des fermetures et des licenciements, ils sont de nouveau sollicités par les entreprises qui leur confient leurs recherches de candidats. Et même très sollicités. C'est ce que constate le site Actuel RH qui vient de publier une enquête très fouillée sur la question. D'accord, ça ne concerne pas tout le monde, mais plutôt des cadres, des experts, des ingénieurs. Et certains secteurs. Comme l'informatique, mais aussi le bâtiment – il est très difficile par exemple de trouver des conducteurs de travaux disponibles ! – l'industrie, la banque, le conseil et l'assurance.
Quand le recrutement vire à la mission impossible
Il y a une véritable inadéquation entre ce que cherchent les entreprises et les candidats disponibles. Une chasseuse dit par exemple dans cette enquête qu'il est aujourd'hui "quasiment impossible de recruter un développeur informatique". Un autre dit que pour les experts en cyber sécurité et en big data, il est capable de trouver "deux candidats, mais pas plus". Du coup, certains cabinets refusent carrément des missions parce qu'ils savent que ce sont des missions impossibles. Les chasseurs de tête mettent l'arme au pied. Il faut dire que les entreprises recherchent toutes les mêmes profils. C'est le bon vieux principe du clonage. On prend toujours les mêmes : des experts intermédiaires qui ont entre deux et dix ans d'expérience. Du coup les cabinets de recrutement doivent faire de la pédagogie. Convaincre leurs clients de s'intéresser à d'autres profils. Les juniors notamment. "Faute de trouver le candidat idéal, il faut aller chercher les profils qui ont le potentiel", explique un chasseur.
Et l'exigence des entreprises qui recrutent n'est pas le seul obstacle auquel se heurtent aujourd'hui les chasseurs de tête. Ils disent aussi que les candidats eux-mêmes se mettent à faire les difficiles ! Certains sont sur-sollicités. Et le taux de refus des candidats est plus élevé que les années précédentes assure par exemple l'association de recruteurs "à compétence égale".
En bref
Dans l'entreprise le racisme et la discrimination sont plus lourdement punis. C'est un décret qui vient de paraître qui le dit : les auteurs de provocation, injures et diffamation à caractère raciste, sexiste ou homophobe sont désormais plus lourdement punis. 1 500 euros. 3 000 en cas de récidive. C'est deux fois plus qu'auparavant.
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