C'est mon boulot. Le droit à l'échec mieux reconnu en France ?
Le droit à l'erreur est en train de faire son chemin en France. Les entrepreneurs ne s'arrêtent plus à un échec. Mais ils regrettent que les banques ne les suivent pas.
Le droit à l'erreur est-il en train de faire son chemin en France ? Oui, si l'on en croit un sondage qui sort jeudi 6 juillet : les entrepreneurs ne s'arrêtent plus à un échec. Mais ils regrettent que les banques ne les suivent pas.
Ils sont prêts à repartir. Près des deux-tiers, 61%, des entrepreneurs interrogés par l'institut Opinion Way pour le compte de la start-up Legalstart seraient partants pour créer une nouvelle société s'ils devaient mettre la clé sous la porte. Une tendance qui est d'ailleurs constatée sur le terrain par Legalstart, qui voit de plus en plus de "serial entrepreneurs" avoir recours à ses services : des gens qui créent leur société, la ferme et en ouvre une autre dans la foulée. Droit à l'échec, droit à l'erreur, la question est à la mode : le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, doit proposer à l'automne une loi qui conduira l'administration à ne plus sanctionner en cas d'erreur de bonne foi. Une mesure qui concerna les entreprises en premier lieu.
Face à l'échec, la peur des réactions des banquiers
Comme si l'échec n'était plus une marque d'infamie, au point que quand on leur demande s'ils accepteraient de s'associer avec un entrepreneur qui a échoué, ils sont 68% à dire qu'ils seraient partants. L'échec n'empêche pas la confiance. Interrogés sur le point de savoir si un entrepreneur qui s'est planté garde la confiance de son entourage, la réponse est majoritairement oui. Ils pensent garder la confiance de leurs proches et même de leurs clients, mais en revanche pas du tout de leur banquier. C'est le gros point noir : 81% des entrepreneurs sondés pensent que les banques ne les suivront plus après un échec. Qu'elles ne leur accorderont pas de seconde chance.
Les banques sont d'ailleurs jugées comme les principales causes d'échec des entreprises. C'est en tout cas l'avis des sondés dans cette étude. Quand on leur demande quels sont les principaux facteurs qui peuvent être à l'origine de l'échec d'une société, c'est le fait de ne pas trouver de financement au moment clé du développement de l'activité qui arrive en tête. L'énergie et le temps dépensés pour les problèmes adminstratifs sont également souvent cités. Cette semaine, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a demandé à la Banque Postale de devenir le premier prêteur des très petites entreprises.
En bref
Les femmes sont moins bien payées que les hommes à la Maison-Blanche. Un écart de plus de 18000 euros par an. Une différence plus marquée à la Maison-Blanche qu'aux Etats-Unis en général. Elle s'expliquerait par le fait que les femmes occupent moins de postes à responsabilités que les hommes dans l'équipe du président américain.
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