C'est mon boulot. Comment manage-t-on dans les entreprises où il fait bon travailler
Etre heureux d'aller travailler c'est possible. Mais que font ces sociétés où près de 80 % des salariés disent se rendre le matin avec plaisir ? Le palmarès des entreprises où il fait bon travailler est dévoilé mercredi.
Le palmarès des entreprises où il fait bon travailler est dévoilé mercredi 22 mars par BestWorkplaces en France. Que font ces sociétés où près de 80 % des salariés disent se rendre le matin avec plaisir ? En matière de management, elles ne manquent pas d'idées.
On les appelle les "Great places to work". L'idée est américaine. Elle consiste à auditer des entreprises volontaires qui veulent faire reconnaître les efforts qu'elles déploient pour donner envie à leurs collaborateurs de travailler pour elles. La démarche n'a rien de scientifique ni d'exhaustif, mais c'est un bon moyen de faire remonter des idées originales.
Privilégier le dialogue
Parmi ces tendances, le dialogue direct avec la direction. L'horizontalité, le contraire de l'empilement des obstacles hiérarchiques. Chez E-Advise, une start up nantaise, tous les mois se tient par exemple un "Genious council". Derrière cette anglicisme, une idée toute simple : chaque mois, dix employés sont tirés au sort pour rencontrer le patron et parler de tout avec lui. Chez un grand constructeur automobile britannique, c'est le "First friday" : tous les premiers vendredis du mois, le boss vient parler de l'entreprise à tous les salariés. La mode est à la proximité, à l'abolissement des barrières.
Des cadeaux et/ou du sport
Et dans les entreprises les plus vertueuses, on prend grand soin des salariés. Chez le gagnant du palmarès, on envoie des "Textos qui vous veulent du bien". Pour vous inviter à déjeuner ou pour vous souhaiter votre anniversaire, avec un cadeau à la clé. Dans la même entreprise, Maritis, chaque salarié est suivi par rien moins que trois managers : un responsable projet, un responsable carrière et un responsable ressources humaines. Ce qui se fait aussi c'est de proposer aux salariés un incubateur maison : une structure qui va permettre à ceux qui ont un projet d'entreprise de le murir au sein même de l'entreprise. Enfin, dans une grande enseigne de sport, on ne commence jamais une réunion avant de faire "un instant de sport", des étirements ou du ping pong, mais toujours une pratique sportive et ludique.
Par ailleurs, la mode n'est plus aux grands espaces mais aux petits open spaces, des espaces de travail qui permettent de travailler à plusieurs sur un projet. Et il y a toujours des endroits consacrés à la détente, des terrasses, des bars ou des coins canapés. Le temps de la simple machine à café dans un couloir triste est révolu.
En bref
Toucher un salaire sans travailler n'attire pas les Français. Seulement un tiers des Français accepteraient de toucher un salaire sans fournir un travail en contrepartie, selon un sondage produit à l'occasion du colloque "Et le travail demain", qui se tient mercredi 22 mars au Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris.
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