Cet article date de plus de deux ans.

Le bio s'installe à la cantine

Comment mange-t-on aujourd’hui, comment mangera-t-on demain ? Pour la rentrée des classes, jetons un coup d’œil dans l’assiette de nos enfants, à la cantine.

Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des enfants déjeunent dans un restaurant scolaire de Dijon (rentrée des classes 2019). (PHILIPPE PAUPERT / FRANCE-BLEU BOURGOGNE)

Près de six millions d’écoliers et lycéens mangent tous les jours à la cantine. Si la qualité n’était pas toujours au rendez-vous jusque dans les années 2000, les choses s’améliorent peu à peu, la loi exige désormais 50% de produits durables dans les assiettes des enfants, dont un cinquième issu de l’agriculture biologique et, au moins une fois par semaine, un menu végétarien.

Certaines communes ont été pionnières en la matière. Mouans-Sartoux, par exemple, près de Cannes dans les Alpes-Maritimes, a mis en place depuis 10 ans une restauration scolaire 100% bio, grâce à une ferme municipale. En clair, la ville finance, pour ses trois écoles, trois cuisiniers et, plus étonnant, trois jardiniers. 

Le bio ne coûte pas plus cher

Gilles Pérole, adjoint à l’éducation : "On a la chance d'être dans une région où on produit de bons légumes, et ils ne restent pas des jours et des jours dans les frigos avant d'être consommés."
Pour les autres produits, la ville se fournit à moins de 200 kilomètres. Les 1200 repas quotidiens, entièrement bio, ne coûtent pas plus cher qu’ailleurs.

Si cet exemple est de plus en plus suivi, près de la moitié des collectivités - communes pour les écoles, départements pour les collèges et régions pour les lycées - préfèrent toujours déléguer le service à des entreprises privées de restauration collective. Le rôle des parents est alors essentiel.

Selon Sandra Franrenet, qui a écrit Le livre noir des cantines scolaires (paru en 2018) : "Quand tout le monde fait confiance sans regarder, cela peut entraîner les pires pratiques. Il est du rôle de chacun d'aller voir si la restauration est concédée ou préparée sur place, s'il y a une cuisine centrale ou des cuisines dans les écoles, et quand c'est préparé en cuisine centrale, si la liaison est chaude ou froide."

Pourquoi ne pas demander à votre enfant de prendre son assiette en photo. L’image est souvent plus parlante que le menu envoyé par mail aux familles. Les enfants sont les citoyens de demain, il faut les alerter sur la qualité, le goût, et la lutte contre le gaspillage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.