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C'est ma maison. Les prix de l’immobilier continuent de progresser

C’est une bonne nouvelle pour les vendeurs ! D’après la note Notaires-Insee publiée la semaine dernière, les prix de l’immobilier ancien ont augmenté de 1,6% au troisième trimestre 2017.

Article rédigé par franceinfo - Charlie Cailloux
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Temps de lecture : 2 min
Le quartier de la Défense, près de Paris, compte sur l'arrivée d'investisseurs et de chefs d'entreprise, quittant Londres à l'occasion du Brexit. (MAXPPP)

La note Notaires-Insee, publiée la semaine dernière, indique que les prix de l’immobilier ancien ont augmenté de 1,6% au troisième trimestre 2017.
Charlie Cailloux, conseiller juridique pour le site immobilier PAP.fr, souligne quelques conséquences de cette hausse. 

C’est une tendance durable cette augmentation ?  

Oui, les prix de l’immobilier poursuivent leur augmentation : ils ont progressé de 3,9% en un an. L’indice Notaires-Insee permet aussi de constater que cette hausse est surtout tirée par la hausse des appartements (+5,1% sur an), les prix des maisons progressent mais un peu moins vite (+3,1%).

Est-ce que cette hausse des prix est uniforme sur tout le territoire ?

Non pas tout à fait ! La hausse est plus rapide en Île-de-France : elle atteint 4,8% sur un an contre 3,6% dans les régions. Plus on se rapproche de Paris et plus les prix flambent. Dans les arrondissements du cœur de la capitale, les prix sont compris entre 10 et 12.000 euros par m². Les prix sont si hauts que Paris devient inaccessible pour beaucoup d’acquéreurs alors qu’il suffit de passer le périphérique pour respirer (financièrement j’entends). Un exemple mais on pourrait en citer d’autres : en passant du 20e arrondissement à la commune limitrophe de Bagnolet, on fait une économie de 30%.

Les prix augmentent mais est-ce qu’il y a des acheteurs ? Est-ce que le volume des ventes progresse ? 

Eh oui ! En septembre, sur un an, on a atteint un record historique de 952.000 ventes contre 825.000 l’année précédente. La hausse n’est donc pas due à une raréfaction de l’offre, au contraire puisqu’il n’y a jamais eu autant de ventes.

Comment peut-on expliquer cette embellie du marché immobilier ?   

La plupart des Français ont la volonté d’être propriétaire, c’est très ancré dans notre pays. Et surtout, les taux d’intérêt restent très bas. Dans sa publication mensuelle, l’Observatoire du Crédit Logement/CSA indique que les taux se sont établis à 1,54% en novembre 2017 contre 1,31% il y a un an. Ils restent donc très favorables et la solvabilité des acquéreurs est préservée.

Donc tout va bien dans le meilleur des mondes ? L’année 2018 sera-t-elle aussi bonne ?

Pas si sûr, car si les conditions de crédit devraient rester bonnes, elles ne s’amélioreront pas en 2018. Selon le courtier en crédit Cafpi, avec la reprise de l’inflation, les taux pourraient même remonter pour atteindre 2% sur 20 ans à la fin de l’année 2018. Or, dans le même temps, on l’a vu, les prix, eux, ne cessent de progresser. Des prix plus hauts, des crédits plus chers, le pouvoir d’achat immobilier risque donc de s’affaiblir en 2018.         

De Particulier à Particulier. (PAP.FR)

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