Japon : Des "maisons de retraite" pour animaux de compagnie font leur apparition
L'angoisse de l’avenir de l'animal de compagnie après notre mort est très présente au Japon, où a eu lieu une envolée du nombre de chiens et de chats dans les foyers. Ce phénomène s'est retrouvé un peu partout dans le monde pendant la pandémie de Covid. Les gens ont acheté des chats et des chiens pour compenser l’ennui des périodes bloquées à la maison.
Au Japon, sur l'année 2020, l’association des fabricants de nourriture pour animaux a recensé 60 000 chats et chiens en plus, pour un total de plus de 20 millions d’animaux de compagnie dans le pays.
Calmer une angoisse
En comparaison, on ne dénombre plus que 14,4 millions d’enfants de moins de 14 ans. Cela fait en effet 20 ans que le nombre de naissance recule année après année. Des millions de gens qui vivent seul, sans enfant, sans conjoint. Ces personnes ont maintenant besoin d’être rassurées sur le sort futur de leur animal domestique.
Alors plusieurs sociétés ou des ONG proposent maintenant cette sorte de maison de retraite pour chien et chat, une structure qui peut les acquérir en cas d’accident de la vie. L’idée est de préparer longtemps à l’avance la prise en charge du chat ou du chien, en cas d'impossibilité de s'en occuper. Cela comprend les cas d'hospitalisation, de démence, ou de maladie où les jours sont comptés.
Une assurance-vie
Le modèle est le suivant. D’abord, il faut payer une sorte de droit d’adhésion. Par exemple, dans le cas de l’ONG qui gère ce service dans la préfecture de Gifu, il faut compter près 100 000 yens, c’est-à-dire un peu plus de 600 euros. Ensuite il faut verser 1 000 yens par mois, 6,50 euros, sous forme d’un abonnement, en plus d'une somme de 6 000 euros, qui servira à compléter le financement de la prise en charge, parfois pendant des années, du chat ou du chien.
Les sociétés qui offrent ce service expliquent qu’elles ont besoin de ces montants pour garantir une vie agréable à votre animal car elles ne sont pas des chenils. Certaines associations disent qu’elles peuvent tenter de trouver un autre propriétaire pour l'animal. Elles vont notamment chercher un nouveau foyer parmi les membres des abonnés du service. Si elles trouvent, elles transmettront une partie des fonds payés au nouveau propriétaire, pour l'aider à financer la prise en charge d’un nouvel animal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.