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Truffes, techniques spéciales et tarifs selon le gabarit... Au Japon, les agences de détectives privés pour animaux se multiplient

Le pays compte aujourd'hui près de dix millions de chats et au moins autant de chiens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une start-up japonaise a développé une application pour identifier les chiens grâce à leur truffe. (JONATHAN PENSCHEK / DPA)

Vous vous souvenez peut être du film Ace Ventura, le détective pour animaux interprété par Jim Carrey dans les années 90. Au Japon, il y a maintenant plusieurs agences de détectives privés spécialisés dans la recherche de chiens et de chats égarés. Et, depuis la pandémie et la hausse du nombre de propriétaires d’animaux, ces enquêteurs sont de plus en plus sollicités.

Beaucoup de familles, et surtout des gens seuls, ont acheté un petit chien ou un petit chat pour compenser les restrictions à la vie sociale. Des études montrent que le nombre de propriétaires a augmenté d’au moins 15 % pendant la première année de l’épidémie. Il y a maintenant presque dix millions de chats et dix millions de chiens dans le pays. Donc automatiquement, il y a de plus d’animaux égarés. 

Facturé à la taille du client

On les voit assez souvent à la télé en ce moment. Et ils aiment bien raconter qu’ils font un peu le même travail que les détectives privés pour humains. Cela commence par un long entretien avec le propriétaire pour connaître les habitudes de l’animal, son caractère, les lieux où il se promène, ses éventuelles fugues précédentes. Ensuite, le détective va dans le quartier pour interroger le voisinage, il met des affiches pour alerter les voisins et ensuite il marche des heures pour fouiller les ruelles, regarder sous les voitures et montrer la photo de l’animal un peu partout.

Une enquête dure en gros trois jours. C’est au minimum 8 heures de recherches par jour. Et c’est facturé à la taille de l’animal. Un petit chien ou un chat, c’est 87 000 yens (590 euros) la mission. Il faudra rajouter 100 euros pour les plus gros chiens, plus compliqués à manipuler. Il faut payer à l’avance et on n’est pas remboursé si l’animal n’est pas retrouvé. Les détectives privés disent toutefois qu’ils remplissent souvent leurs missions avec succès.

Chaque truffe est unique

Si, au Japon, les animaux domestiques doivent normalement porter une minuscule puce électronique contenant l’identité et l’adresse de leur propriétaire, peu de services sont actuellement équipés pour lire ces puces si quelqu’un retrouve un animal égaré. Une start-up, qui s’appelle S’more, vient de lancer une autre solution : une application qui permet de scanner très précisément la truffe des chiens. Car elle est unique, un peu comme nos empreintes digitales. On s’abonne, on enregistre la truffe de son animal dans un grand fichier en ligne et si le chien se perd, on diffuse un message d’alerte aux utilisateurs de l’application pour qu’ils scannent le nez d’un chien qui semblerait seul. Et si le résultat matche, l’application prévient le propriétaire que son chien a été retrouvé. Plusieurs milliers de chiens sont déjà inscrits dans ce fichier.

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