Angoulême : un Arabe du futur et des Japonais traditionnels

Rendez-vous à Angoulême du 25 au 28 janvier pour une nouvelle édition du Festival international de la bande dessinée.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le monde entier a rendez-vous sur les bords de la Charente, du 25 au 28 janvier, pour le Festival international de la bande dessinée. (RIAD SATTOUF, NINE ANTICO, HIROAKI SAMURA, LORENZO MATTOTI, FESTIVAL D'ANGOULÊME / SERGIO GARCIA SANCHEZ, DENOËL GRAPHIC)

Le 51e festival d’Angoulême ouvre ses portes jeudi 25 Janvier. Avec une tête d'affiche populaire, Riad Sattouf, et la présence toujours impressionnante des mangakas venus spécialement du Japon pour l'occasion. 

L'Arabe du futur attend ses lecteurs

Le président 2024 n’est autre que Riad Sattouf. Angoulême consacre en conséquence l'une de ses principales expositions à l’auteur à succès de L’Arabe du futur, des Cahiers d’Esther et du Jeune acteur

Qui succédera à Riad Sattouf ? Les auteurs et autrices qui votent pour le Grand prix de la ville d’Angoulême doivent cette année choisir entre l’Americain Daniel Clowes, la Française Catherine Meurisse et l’Anglaise Posy Simmonds. Le Fauve d'or sera annoncé mercredi prochain en ouverture du festival. 

Les autres têtes d’affiche sont à chercher du côté des mangas. Angoulême attend la venue de Moto Hagio, figure majeure du Shojo manga et du boy’s love. Comprenez : ses personnages jouent avec la fluidité des identités sexuelles. En toute logique, son exposition a pour titre "Moto Hagio - au-delà des genres". Pendant le festival, la dame donnera une master class, comme son compatriote Hiroaki Samura. Lui est au contraire très genré. Il n’est qu’à voir sa grande œuvre, L’habitant de l’infini, qui court sur une trentaine de volumes. On y suit la quête d’un samouraï qui doit tuer un millier de scélérats pour racheter ses crimes passés.

Corps-à-corps

"Attraper la course", l’exposition de Lorenzo Mattotti fait évidemment écho à l'année olympique. Présenté au Musée des beaux-arts d’Angoulême, le projet du peintre et dessinateur italien s’annonce incandescent. 

À ne pas manquer non plus, l’exposition "Chambre avec vue" de Nine Antico. L’autrice vient de recevoir le Grand prix Artemisia, qui défend la bande dessinée féminine et féministe, pour son album Madones et putains, aux éditions Dupuis. La BD figure aussi dans la sélection officielle pour les prix qui seront décernés à Angoulême.

Tout comme Le Ciel dans la tête des Espagnols Antonio Altarriba au scénario, Sergio Garcia Sanchez au dessin et Lola Moral aux couleurs. Le Ciel dans la tête s’est vu décerner, il y a quelques jours, le Grand prix de la critique ACBD. On y suit un enfant soldat, un gamin africain, contraint d’apprendre à tuer et qui fera tout pour poursuivre ses rêves jusque de ce côté-ci de la mer. Une BD d’une beauté inouïe et totalement désespérante. Étonnamment, la magnificence des images n’apaise en rien la dureté du propos.

 Le Ciel dans la tête, chez Denoël Graphic.

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