Intelligence artificielle : un outil bientôt capable de participer aux réunions et de souffler des idées

Des "assistants de réunion" vont bientôt débarquer. Ils seront capables de prendre des notes automatiquement ou de rappeler des informations puisées dans une base de données propre à l'entreprise.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'assistant de réunion va enregistrer tout ce qu’il se dit, le retranscrire et l’analyser grâce à l’intelligence artificielle. Illustration (PIXDELUXE / E+)

Ces "assistants de réunions" sont développés par des start-up comme Limitless ou Meetslay. Il faut s’imaginer une sorte de Cyrano de Bergerac numérique, qui va écouter attentivement la réunion et suggérer, pile au bon moment, l’intervention la plus pertinente. Par exemple : "C’est un sujet déjà traité en 2015 et réglé de telle ou telle manière." Tout cela, évidemment, très discrètement, via une application sur le téléphone ou sur l’ordinateur. Ces informations auront été récupérées dans les réunions précédentes ou dans les documents qui ont servi à préparer celle du jour.

Ces outils peuvent également prendre des notes automatiquement et même résumer la réunion en détaillant les points clés, les avancées, les tâches à accomplir, etc.

Une "oreille" intelligente clipsée sur un vêtement

L'assistant ressemble à une broche truffée de micros, que l’on clipse sur un vêtement. Elle va enregistrer tout ce qu’il se dit, le retranscrire et l’analyser grâce à l’intelligence artificielle. Ce sont des outils très ambitieux, qui ne seront pas limités aux réunions. Chez Limitless, on cherche carrément à en faire un assistant pour la vraie vie, qui nous donnerait une mémoire hors du commun.

Comme il enregistre en permanence, toute la journée, on pourrait lui demander : quel restaurant m’a été conseillé hier midi ? Ou de résumer ce que dit un intervenant. L’idée étant de créer une sorte de Google de ses journées, puisque tout ce qui a été dit aura été enregistré. Pour contrer le problème de vie privée, la start-up assure que les données seront cryptées et qu’il y aura un mode "consentement". Il n’enregistrera que les personnes à qui l’on a demandé et qui ont répondu oui.

Le problème de la modification de comportement

Mais il reste qu'on est souvent très mal à l’aise à l’idée d’être enregistrés. Parfois, on change même de comportement, alors qu’on est moins dérangés quand quelqu’un prend des notes. Pour les médecins, par exemple, ce serait un formidable outil. Il permettrait de rester concentré sur le patient plutôt que sur la prise de notes. Mais est-ce que vous seriez autant à l’aise, si tout ce que vous dites est enregistré par une intelligence artificielle ? C’est le paradoxe, dès qu’on bascule sur un outil numérique.

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