Universités bloquées : "Le problème, ce sont les décideurs politiques qui sont des lavettes", dénonce Julien Sanchez
Le porte-parole du FN, invité samedi de franceinfo, a reproché au gouvernement d'intervenir trop tardivement pour débloquer les sites universitaires bloqués. "C'est la peur qui dirige la France", a-t-il dénoncé.
Le porte-parole du Front national (FN), invité samedi 21 avril de franceinfo, a dénoncé les choix du gouvernement face au blocage de plusieurs facultés, où des étudiants sont mobilisés contre la réforme de l'accès à l'université.
Interrogé sur l'intervention des forces de l'ordre sur le site universitaire de Tolbiac vendredi, "on aurait demandé à ce que soit débloqué plus rapidement, on n'aurait pas attendu autant de temps", a réagi Julien Sanchez, maire de Beaucaire (Gard). "Ce ne sont pas les policiers qui sont en cause, ils veulent faire leur métier, a lancé le porte-parole du parti frontiste. Le problème, ce sont les décideurs politiques qui sont des lavettes et qui ne prennent pas les décisions qui s'imposent, parce qu'ils ont peur qu'un étudiant soit blessé. C'est la peur qui dirige aujourd'hui la France."
Citant également la situation à Notre-Dame-des-Landes, Julien Sanchez a réclamé "des dirigeants forts, fermes face aux délinquants et qui prennent des décisions courageuses. Ça n'est pas le cas aujourd'hui".
Le porte-parole du FN a repris à son compte l'expression de Marine Le Pen en qualifiant les bloqueurs des universités de "punks à chien dégueulasses" et jugé que "l'occupation des facs est détestable et inadmissible". La réforme du gouvernement sur les universités "n'est pas une bonne réforme", a-t-il martelé, prônant "une sélection à l'université fondée sur un baccalauréat réformé qui serait chargé de valider réellement les savoirs fondamentaux".
Le refus du droit du sol
Interrogé sur le projet de loi Asile et immigration, discuté depuis lundi à l'Assemblée nationale, Julien Sanchez, le porte-parole du Front national, a estimé qu'il fallait "couper les pompes aspirantes de l'immigration". "On est en train d'en crever financièrement d'accueillir toute cette immigration qu'on doit loger, nourrir, blanchir. Stop ! Ça suffit maintenant", a-t-il assené. L'élu du Gard se dit favorable à la suppression totale du droit du sol pour que la nationalité française ne soit attribuée que "par l'héritage" ou "par le mérite". Dénonçant un projet qui "va vers plus de laxisme", il a estimé qu'il fallait "couper les pompes aspirantes de l'immigration" comme les aides sociales.
"On est en train de nous expliquer aujourd'hui dans notre pays qu'il n'y a plus d'argent pour la SNCF, pour les Ehpad, pour les surveillants pénitentiaires, qu'il n'y a plus d'argent pour rien, par contre, on trouve de l'argent pour accueillir une immigration supplémentaire", a poursuivi Julien Sanchez.
Laurent Wauquiez qualifié de "pitre"
Le porte-parole du FN, a qualifié Laurent Wauquiez, président du parti Les Républicains de "clown" et "pitre", qui représente peu d'électeurs. Le maire de Beaucaire a cité à un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, publié mercredi 18 avril, qui évalue les scores des leaders politiques si une élection présidentielle se tenait dimanche. Laurent Wauquiez y récolte 8 % des intentions de vote, quatrième derrière Jean-Luc Mélenchon (16,5 %), Marine Le Pen (23 %) et Emmanuel Macron (36 %). "Monsieur Wauquiez apparait sur ce qu'il est, un clown. Moi, je ne vais pas m'attarder sur quelqu'un qui pèse 8 % aujourd'hui. Ce monsieur n'est pas crédible, c'est un clown, c'est un pitre", a-t-il déclaré, soulignant qu'il est favorable à "une alliance d'individus" avec certains membres de la droite républicaine, faute d'une "alliance de partis".
Par ailleurs, appelé à commenter la plainte qu'Eric Coquerel, député de La France insoumise (LFI) compte déposer lundi, après avoir été entarté, Julien Sanchez a estimé que l'élu des Hauts-de-Seine avait "franchi les limites". "On peut toujours regretter ce type d'action sur un élu ou sur toute personne, a déclaré le maire de Beaucaire. Pour autant monsieur Coquerel est un habitué de la provocation puisqu'il a organisé avec ses amis l'occupation de la basilique de Saint-Denis par des clandestins, ce qui est totalement inadmissible. On s'est attaqué à un lieu de culte dans la République. Ce monsieur a franchi des limites."
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