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8h30 politique. Projet de budget pour 2018 : "Quand on fait des additions, le compte n’y est pas"

Le projet de loi de finances pour 2018, première loi de finances du quinquennat Macron, sera présenté mercredi prochain. Valérie Rabault, députée socialiste du Tarn-et-Garonne, ex rapporteur général du budget, était l'invitée du "8h30 politique" du samedi 23 septembre.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, sur le plateau de franceinfo. (RADIO FRANCE)

Ecouter "Le 8h30 politique" du samedi 23 septembre.

La députée socialiste du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, a été rapporteur général du budget pendant une seconde partie du quinquennat de François Hollande plutôt marquée du sceau du réalisme. Invitée du 8h30 politique samedi 23 septembre, elle réagit au projet de loi de finance 2018, le premier du quinquennat d’Emmanuel Macron, dont un des objectifs est de réduire les déficits.

Philosophie : "Ce budget a clairement un volet à droite"

La réduction du déficit a été "largement engagée" sous le précédent quinquennat, rappelle Valérie Rabault, qui écorne "la philosophie nouvelle" prêtée au budget pour 2018 que le gouvernement présentera mercredi prochain en Conseil des ministres. "Ce serait un budget ni de droite, ni de gauche. Mais je crois qu’il faut quand même savoir mettre les mots sur les vérités qui existent. Ce budget a clairement un volet à droite", estime Valérie Rabault.

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Plan d’économies : "Les premières cibles seront le logement et l'emploi"

La promesse de campagne d’Emmanuel Macron de baisser de 3 points le niveau de la dépense publique en France sur cinq ans "sera tenue", a rappelé le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Lemaire, cette semaine sur France 2. "Nous ferons, l’année prochaine,  de l’ordre de 16 milliards d’euros d’économies", a-t-il déclaré. Valérie Rabault reste prudente sur ces annonces "qui fusent de tous les côtés". "Quand on fait des additions, le compte n’y est pas", affirme la députée PS et ex rapporteur général du budget, qui s’inquiète des coupes budgétaires pour le ministère du Logement (-18%) et du Travail (-27%). "Les premières cibles vont être le logement et l’emploi", déplore-t-elle.

Le PS fera "un contre-budget avec des dépenses, des recettes,et bien-entendu nous tiendrons le déficit public", indique la députée socialiste. D'ici deux semaines, "il y aura une proposition concrète et chacun des détails à l’intérieur de ce contre-budget fera l’objet d’amendements qui seront débattus lors de la séance budgétaire qui va durer jusqu’au mois de décembre", ajoute-t-elle.

Grogne sociale : "Il peut y avoir une mobilisation qui grandit"

La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon appelle à une nouvelle journée de mobilisation samedi 23 septembre contre "le coup d’état social" d’Emmanuel Macron. Valérie Rabault "ne participera pas" à cette manifestation, a-t-elle déclaré à franceinfo. "Le PS s’associe lorsqu’il y a un appel unitaire. Aujourd’hui, c’est un appel de Jean-Luc Mélenchon, nous n’y participerons pas".

Mais la députée socialiste insiste : "Ce sur quoi il faudra que nous soyons très vigilants, c’est l’application de ces différentes ordonnances […] Quand on réforme pour 16 millions de salariés en France, il faut qu’il puisse y avoir un débat construit à l’Assemblée nationale et au Sénat", explique-t-elle. "Au fur et à mesure de la prise de conscience sur les ordonnances, il peut y avoir une mobilisation qui grandit", estime Valérie Rabault. 

 

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