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Le mot de l'éco. Le premier budget du quinquennat

C'est mercredi prochain que sera présenté le projet de loi de finances pour 2018, première loi de finances du quinquennat Macron.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Chaillou
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le premier budget du quinquennat d'Emmanuel Macron.  (ALEXANDER KIRCH / EYEEM)

 La présentation puis la discussion du budget sont toujours des moments clés pour un gouvernement. Le budget, c'est ce qui fixe les choix et les orientations de la politique économique et fiscale. Le projet de loi de finances pour 2018 sera présenté mercredi prochain. 

En pratique, un budget, c’est un très gros pavé

Un document de plusieurs centaines de pages qui rassemble les dépenses et les recettes de l’État, leur montant et leur affectation. C'est ce qu’on appelle le PLF, le projet de Loi de Finances pour l’année suivante.  
Il y a aussi le budget de la sécurité sociale. Qui fait l’objet d'un texte à part. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale ou PLFSS. Et qui sera lui présenté jeudi prochain. Les deux textes sont ensuite transmis à l’Assemblée nationale. Pour le budget de l’État, la discussion se fait toujours en deux temps, d'abord les recettes, puis les dépenses.  

Un budget qui traduit les priorités du gouvernement  

"Ce n’est pas dans le budget qu'on fait les réformes, mais c'est là qu'on se donne les moyens de les faire", résume une députée de la majorité. Dans le détail, c'est dans les textes budgétaires, PLF et PLFSS, que seront effectivement actés :
- la hausse de la CSG et la baisse des cotisations qui doit redonner du pouvoir d'achat aux salariés
- l’exonération de la taxe d'habitation
- la réforme de l’ISF, transformé en impôt sur la fortune immobilière, et la  création en parallèle d'un prélèvement forfaitaire unique, c’est-à-dire, une taxe à 30% sur le patrimoine financier.  

Ce budget doit aussi traduire l’engagement du gouvernement de ramener le déficit à 2,7% en 2018

Et ce, tout en faisant baisser les prélèvements obligatoires, les impôts, de 11 milliards l’année prochaine. Pour résoudre cette équation, a priori insoluble, il faut donc trouver 16 milliards d'économies. On sait déjà que les ministères du Transport, du Logement et du Travail seront particulièrement mis à contribution.

Mais il faudra attendre la semaine prochaine pour avoir le détail. Et le budget peut encore évoluer lors du débat parlementaire. Les députés peuvent amender le texte. Mais la marge de manœuvre budgétaire est particulièrement limitée cette année. Les parlementaires de la majorité espèrent tout de même  faire bouger les curseurs sur quelques centaines de millions d'euros.           

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