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Retraites : "Il faut repousser l'âge effectif" de départ, affirme Geoffroy Roux de Bézieux

Pour le président du Medef, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" lundi 25 mars 2019, la priorité est de repousser l'âge effectif de départ à la retraite plutôt que l'âge légal, fixé à 62 ans. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", lundi 25 mars 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le Haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye a affirmé il y a quelques jours que l'âge de la retraite restait fixé à 62 ans. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, "Il y a un problème d'équité. Il y a un âge légal et un âge effectif qui est très différent en fonction du statut, privé ou public, et des professions", a-t-il expliqué au micro du "8h30 Fauvelle-Dély" ce lundi 25 mars. 

"Ce qui compte c'est à quel âge on part à la retraite" a développé le patron des patrons. "Il faut repousser l'âge effectif. 40% des retraités partent avant l'âge légal", a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux. "Le nombre d'années à la retraite va continuer à progresser, c'est pour ça que je ne suis pas choqué qu'on prenne en compte une forme d'actualisation de la durée de vie par profession. Pour que ça marche, il faut que celui qui a travaillé derrière un bureau travaille plus longtemps pour financer la retraite de celui qui a travaillé moins longtemps." a-t-il justifié. 

"Aider les personnes" plutôt que "taxer les entreprises"

Geoffroy de Bézieux a réaffirmé ce lundi son opposition à l'introduction d'un bonus-malus sur les contrats courts, qui verrait les entreprises abusant de ces contrats davantage taxées. Pour le président du Medef "ce n'est pas la bonne solution". Le gouvernement va "probablement aller vers un système de bonus-malus, je pense que cela n'aura aucun impact" selon Geoffroy Roux de Bézieux. "Vous verrez que si on ne touche pas aux contrats de travail et qu'on n'aide pas les salariés à se former, il ne se passera rien." a-t-il ajouté. 

Pérenniser la "prime Macron"

Deux millions de salariés ont reçu de leur employeur cette prime exceptionnelle défiscalisée, annoncée par le président de la République en réponse à la crise des "gilets jaunes". "On propose de la pérenniser sous la forme d'un accord d'intéressement simplifié." annonce le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Pour lui, l'avantage est "double""cela oblige le patron à expliquer comment il fait son résultat, et cela peut être mis en épargne."

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du lundi 25 mars 2019 :

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