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Rencontres de Saint-Denis, loi immigration et changement de scrutin pour les municipales... Le "8h30 franceinfo" de Sylvain Maillard

Le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et député de Paris était l'invité du "8h30 franceinfo" du vendredi 17 novembre 2023.
Article rédigé par franceinfo
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Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo" du vendredi 17 novembre 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et député de Paris, était l'invité du "8h30 franceinfo" du vendredi 17 novembre 2023. Rencontres de Saint-Denis, loi immigration et changement de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille... il répondait aux questions d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot. 

Rencontres de Saint-Denis : LFI, LR et le PS "refusent le débat politique"

LFI, le PS et LR "refusent le débat politique", regrette le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et député Sylvain Maillard, alors qu'Emmanuel Macron retrouve vendredi les chefs de parti qui répondent présent pour les troisièmes "rencontres de Saint-Denis". Seront abordés les questions internationales, l'élargissement du référendum aux sujets de société, le statut de la Corse et de la Nouvelle-Calédonie et la décentralisation. "Des thèmes qui intéressent évidemment tous les Français", souligne Sylvain Maillard.

Pour le chef de file des députés Renaissance, ces rencontres ne sont pas synonymes d'une censure de l'Assemblée nationale et du Sénat, alors qu'Éric Ciotti appelle le président de la République "à respecter les institutions" et qu'Olivier Faure dénonce "un cénacle qui se substituerait au Parlement". " Il y a le temps du Parlement et il y a un temps extrêmement politique (…) Quel est le temps à perdre à travailler sur la décentralisation, sur les questions internationales ?", interroge le député Renaissance.

"Au fond, ils ne sont pas à la table. Ils refusent le débat politique. Ils s'effacent. Je crois que c'est aussi un symbole de ce qu'est devenue la vie politique en réalité", avance-t-il. "Ces deux grands partis, qui ont été deux grands partis de gouvernement de la Cinquième République, les socialistes et les LR au fond ne veulent plus faire partie de l'écriture politique actuelle et future", insiste Sylvain Maillard.

Rencontres de Saint-Denis : "Une faute politique" de ne pas y participer

Ces rencontres, d'après le socialiste Olivier Faure, ne sont "qu'une mise en scène" dont l'ordre du jour et les conclusions sont maîtrisés uniquement par Emmanuel Macron. Un argument que balaie Sylvain Maillard.

"La conférence sociale qui a été décidée lors de la première conférence de Saint-Denis est mise en place. Les discussions sur l'international, on fait l'unanimité. Le principe de modifier nos institutions, à travers par exemple le référendum, à travers la décentralisation, c'est en train d'être mis en place", énumère le député de la majorité présidentielle. C'est donc "une faute politique" de ne pas être présents, conclut Sylvain Maillard.

Loi immigration : "Bien évidemment, nous allons rétablir" l'aide médicale d'État 

"Nous sommes très attachés à l'aide médicale d'État" pour " des raisons humanitaires. Bien évidemment, nous allons la rétablir", a affirmé Sylvain Maillard. Le Sénat a adopté le projet de loi immigration dans une version durcie sur plusieurs points. Le palais du Luxembourg a supprimé notamment l'Aide médicale d'État et l'article 3 concernant les régularisations dans les métiers en tension.

Sur le premier point, Sylvain Maillard estime que "c'est notre intérêt de soigner tout le monde. On voit ressurgir la tuberculose. Évidemment, il faut soigner ceux qui sont infectés", assure-t-il. Le député admet qu'il faudra faire "évoluer" l'AME en s'appuyant sur les premières conclusions du rapport Evin-Stefanini qui conclut au nécessaire maintien de ce dispositif.

Concernant la régularisation des travailleurs étrangers sans papiers, Sylvain Maillard et les députés Renaissance travaillent à "un équilibre". Dans la première version du texte, "on a créé un droit opposable", qui a été supprimé par les Sénateurs pour "un pouvoir discrétionnaire aux préfets". Le député propose une autre solution, "celle de mettre dans la loi l'ensemble des dispositions qui donneraient droit à une régularisation avec des principes très clairs. Le préfet pourrait à n'importe quel moment arrêter une procédure pour différentes raisons avec un pouvoir discrétionnaire", a-t-il expliqué.

Loi immigration : "convaincu" d'obtenir "une majorité" à l'Assemblée nationale

Sylvain Maillard est "convaincu" d'obtenir "une majorité" à l'Assemblée nationale. "J'attends de voir les députés Républicains voter contre ce texte, un texte de simplification des procédures pour faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France s'en aillent. Ils vont voter contre ça ? Vraiment ? Ils ne savent plus où ils habitent ! C'est ça la vérité. J'attends de voir comment ils vont s'en sortir", dit-il. Le patron du groupe Renaissance "en a assez des postures."

Sylvain Maillard souhaite que le texte soit adopté avant la fin de l'année dans le cadre de la procédure du temps législatif programmé qui permet de fixer la durée des débats à l'avance : "Je vais évidemment le demander mardi prochain, mais il faut qu'une majorité des groupes le souhaitent. On verra", conclut-il.

Changement de scrutin pour les municipales de Paris-Lyon-Marseille : un texte sera voté "courant 2024"

Sylvain Maillard indique que le texte pour changer le mode de scrutin lors des municipales à Paris, Lyon et Marseille sera voté "courant 2024". La majorité présidentielle souhaite s'attaquer à la Loi PLM (Paris-Lyon-Marseille). Aujourd’hui, les électeurs votent dans leur arrondissement afin d’élire des conseillers qui siégeront au Conseil de la ville. Ce sont ces derniers qui éliront le maire de leur ville.

"Nous avons besoin de changer le mode de scrutin. On déposera un texte dans les prochaines semaines pour le voter courant 2024" pour que la loi "soit mise en place pour les élections 2026", explique-t-il. "Un Parisien égale une voix, un Marseillais égale une voix, un Lyonnais égale une voix", martèle-t-il. "Ce que l'on veut, c'est une maire ou un maire de Paris de tous les Parisiens. Pour le moment, Anne Hidalgo est maire de l'Est parisien. Nous, on veut un maire de tout Paris", conclut-il.

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" de Sylvain Maillard, vendredi 17 novembre 2023

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