Rencontres de Saint-Denis : le PS et les LR absents, "deux grands partis qui ne veulent plus faire partie de l'écriture politique", déplore le patron du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
LFI, le PS et LR "refusent le débat politique", regrette le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et député Sylvain Maillard, sur franceinfo vendredi 17 novembre, alors qu'Emmanuel Macron retrouve les chefs de parti qui répondent présent pour les troisièmes "rencontres de Saint-Denis". Seront abordés les questions internationales, l'élargissement du référendum aux sujets de société, le statut de la Corse et de la Nouvelle-Calédonie et la décentralisation. "Des thèmes qui intéressent évidemment tous les Français", souligne Sylvain Maillard.
Pour le chef de file des députés Renaissance, ces rencontres ne sont pas synonymes d'une censure de l'Assemblée nationale et du Sénat, alors qu'Éric Ciotti appelle le président de la République "à respecter les institutions" et qu'Olivier Faure dénonce "un cénacle qui se substituerait au Parlement". "Il y a le temps du Parlement et il y a un temps extrêmement politique (…) Quel est le temps à perdre à travailler sur la décentralisation, sur les questions internationales ?", interroge le député Renaissance. "Au fond, ils ne sont pas à la table. Ils refusent le débat politique. Ils s'effacent. Je crois que c'est aussi un symbole de ce qu'est devenue la vie politique en réalité", avance-t-il. "Ces deux grands partis, qui ont été deux grands partis de gouvernement de la Cinquième République, les socialistes et les LR au fond ne veulent plus faire partie de l'écriture politique actuelle et future", insiste Sylvain Maillard.
Ces rencontres, d'après le socialiste Olivier Faure, ne sont "qu'une mise en scène" dont l'ordre du jour et les conclusions sont maîtrisés uniquement par Emmanuel Macron. Un argument que balaie Sylvain Maillard. "La conférence sociale qui a été décidée lors de la première conférence de Saint-Denis est mise en place. Les discussions sur l'international, on fait l'unanimité. Le principe de modifier nos institutions, à travers par exemple le référendum, à travers la décentralisation, c'est en train d'être mis en place", énumère le député de la majorité présidentielle. C'est donc "une faute politique" de ne pas être présents, conclut Sylvain Maillard.
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