Réfugiés afghans, trafic de drogue à Marseille, gendarme condamné pour violences conjugales... Le "8h30 franceinfo" de Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 24 août 2021.
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 24 août 2021. Réfugiés afghans, trafic de drogue à Marseille, gendarme condamné pour violences conjugales... Il répondait aux questions de Jean-François Achilli et Marc Fauvelle.
Réfugiés afghans sous surveillance : "Il n'y a pas eu de faille"
Un des cinq réfugiés afghans, qui avaient été mis sous surveillance à leur arrivée en France, a été interpellé et placé en garde à vue à Paris, a confirmé Gérald Darmanin. Il n'a été "en fuite" que "pendant quelques minutes. Il est sorti de la zone" qui lui avait été fixée par la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI), a-t-il précisé.
Mais "il n'y a pas eu de faille. Nous connaissons toutes les personnes qui sont arrivées sur notre sol. Nous maîtrisons", a insisté Gérald Darmanin. "Plus de 1 000 Afghans et une centaine de Français, en quelques heures, ont été pris de Kaboul, amenés à Abou Dhabi, et d'Abou Dhabi à Paris", a-t-il précisé. "Tous ceux qui, dans la confusion, n'ont pas pu être 'criblés' par les services de sécurité, l'ont été sur la base militaire française. Parmi ces 1 000 Afghans, il y en a eu effectivement un qui était manifestement en lien avec les talibans, mais qui a beaucoup aidé l'armée française, les Français et vos collègues journalistes", affirme le ministre.
Marseille : "Les moyens sont là pour lutter contre cette merde qu'est la drogue"
"Je peux assurer que les moyens sont là", à Marseille, "pour lutter contre cette merde qu'est la drogue", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Et s'il "faut sans doute encore davantage de moyens", il y a tout de même "deux fois moins de règlements de comptes aujourd'hui qu'il y a dix ans", a-t-il affirmé. Le ministère de l'Intérieur fait "un travail très important à Marseille, et on le fait en lien avec la justice", insiste le ministre, qui évoque "300 policiers de plus, deux unités de CRS, des opérations antidrogues avec des saisies extrêmement importantes".
Quant à la création d'un parquet spécial de lutte contre la drogue à Marseille, réclamée lundi sur franceinfo par le maire socialiste de la ville, Benoît Payan, Gérald Darmanin affirme lui avoir "dit que son idée est intéressante. Je lui dis aussi de mettre des caméras de vidéoprotection dans sa ville. Marseille est une des villes où il y en a le moins, et je dis que nous sommes prêts à financer une très grande partie de ces caméras, qui pourtant sont la compétence" des maires, a-t-il déclaré.
Violences conjugales : "Il valait mieux" que le colonel Steiger "quitte ses fonctions"
"Il valait mieux" que le colonel Steiger "quitte ses fonctions", a déclaré Gérald Darmanin à propos du cas de ce gradé qui a été condamné pour violences conjugales. Mais le ministre ne veut "pas hurler avec les loups". Cette condamnation par la justice, révélée par Mediapart (article réservé aux abonnés), avait provoqué un tollé en Nouvelle-Calédonie où le colonel venait d'être nommé, le forçant à quitter ses nouvelles fonctions.
Le colonel Eric Steiger "n'a pas été condamné à la prison ferme ni avec sursis de façon définitive", a insisté le ministre. Le colonel a en effet écopé de six mois de prison avec sursis en première instance, mais la peine a été ramenée à 6 000 euros d'amende en appel, avec non-inscription de la peine au casier judiciaire. Gérald Darmanin rappelle qu'il avait par le passé demandé à "tous les policiers et gendarmes qui avaient été condamnés à de la prison ferme ou de la prison avec sursis pour violences conjugales de ne pas prendre de poste de responsabilité et de quitter la police nationale ou la gendarmerie".
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