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Règlements de comptes à Marseille : "Les moyens sont là pour lutter contre cette merde qu'est la drogue", assure Gérald Darmanin

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Article rédigé par franceinfo
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D'après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à Marseille, il y a "deux fois moins de règlements de comptes aujourd'hui qu'il y a dix ans".

"Je peux assurer que les moyens sont là, à Marseille, pour lutter contre cette merde qu'est la drogue", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mardi 24 août sur franceinfo. Et s'il "faut sans doute encore davantage de moyens", il y a tout de même "deux fois moins de règlements de comptes aujourd'hui qu'il y a dix ans", affirme-t-il.

Le ministère de l'Intérieur fait "un travail très important à Marseille, et on le fait en lien avec la justice", insiste le ministre. "300 policiers de plus, deux unités de CRS, des opérations antidrogues avec des saisies extrêmement importantes. C'est vrai qu'il y a des règlements de comptes qui se sont accélérés depuis le mois de juin, mais ce sont d'une part des règlements de comptes liés directement au travail de la police et de la justice, qui ont mis en prison des gros caïds. La guerre de la drogue autour du cannabis, c'est une guerre de territoires."

À Marseille, il y a parfois des points de deal qui représentent 100 000 euros d'argent liquide par jour, donc évidemment le gâteau est très généreux.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

franceinfo

"Ce crime organisé, qui est très violent à Marseille comme ailleurs, essaye de reprendre ses parts", explique Gérald Darmanin.

Quant à la création d'un parquet spécial de lutte contre la drogue à Marseille, réclamée lundi 23 août sur franceinfo par le maire socialiste de la ville, Benoît Payan, Gérald Darmanin affirme lui avoir "dit que son idée est intéressante. Je lui dis aussi de mettre des caméras de vidéoprotection dans sa ville. Marseille est une des villes où il y en a le moins, et je dis que nous sommes prêts à financer une très grande partie de ces caméras, qui pourtant sont la compétence" des maires, a-t-il déclaré.

La légalisation du cannabis, une "défaite morale"

Le ministre de l'Intérieur écarte cependant la légalisation du cannabis comme moyen de lutte contre le trafic de drogue, la qualifiant "d'insulte" et de "défaite morale". "Là où il y a du cannabis, il y a aussi de la cocaïne et vous n'allez pas légaliser la cocaïne. Ensuite, le cannabis, c'est 500 morts sur la route par an. Ce sont des enfants qui sont totalement déscolarisés, des gens qui rentrent dans la dépression. C'est un niveau de THC [le tétrahydrocannabinol est la principale molécule du cannabis] qui n'a rien à voir avec le joint de papa ou de maman il y a 30 ou 40 ans. C'est un poison, et nous devons lutter très fortement contre ce poison qui touche beaucoup de familles françaises", conclut-il.

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