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Nouvelle-Calédonie : le nouveau patron de la gendarmerie Eric Steiger, condamné pour violences conjugales, a demandé à être relevé de ses fonctions

Il avait été condamné à six mois de prison avec sursis en première instance, ramené à 6 000 euros d'amende en appel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un véhicule de la gendarmerie au Lardin-Saint-Lazare, le 30 mai 2021, en Dordogne. (DIARMID COURREGES / AFP)

Le nouveau commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie renonce. Eric Steiger, qui a fait l'objet d'une condamnation pour violences conjugales, "a choisi de demander à être relevé de ses fonctions" après s'être entretenu sur sa situation personnelle avec le directeur général de la gendarmerie nationale, annonce un communiqué du ministère de l'Intérieur. 

Le colonel Eric Steiger a expliqué sa décision dans une lettre envoyée à Gérald Darmanin : "Je ne souhaite pas que les attaques contre ma personne puissent conduire à douter de l'engagement de l'Etat et de la gendarmerie dans la lutte contre les violences intrafamiliales, qui est la priorité de votre ministère", détaille-t-il dans un courrier que franceinfo a pu consulter. Il dénonce également une enquête "exclusivement à charge" de Mediapart "qui fait état, à travers les seules déclarations de [son] ex-femme, des circonstances très difficiles de [leur] séparation".

La révélation par le site d'investigation de la condamnation a provoqué un tollé sur le territoire, des élus réclamant le remplacement du colonel. Selon l'avocat du gendarme, les faits de violences conjugales remontent au printemps 2018. Au mois de juin, son épouse dépose une main courante puis une plainte quelques jours plus tard. Elle accuse notamment son mari de l'avoir violemment plaquée sur le lit et contre une armoire en lui tordant la tête. Eric Steiger dépose à son tour une plainte pour violences visant sa femme, plainte qu'il retirera par la suite.

La gendarmerie nationale se défend 

En février 2020, le colonel de gendarmerie est jugé une première fois et condamné à six mois de prison avec sursis pour violences envers sa conjointe. Lors de son procès en appel, en mai dernier, la cour se montre plus clémente et le condamne à 6 000 euros d'amende, avec non-inscription de la peine au casier judiciaire.

Ces faits ont eu lieu dans un "contexte douloureux de séparation du couple après 20 ans de vie commune", a réagi la gendarmerie nationale, contactée par franceinfo. Elle souligne que l'officier a rendu des comptes par voie hiérarchique sur toutes les étapes qui concernaient la procédure, et que la peine prononcée en appel ne faisait "pas obstacle à ce que la gendarmerie le nomme à son poste actuel" en Nouvelle-Calédonie.

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