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Réforme du RSA, climat social, "accélération" du calendrier des réformes... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Karl Olive

Le député Renaissance des Yvelines était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 23 avril 2023.

Article rédigé par franceinfo
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Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 23 avril. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Karl Olive, député Renaissance des Yvelines était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 23 avril 2023. Réforme du RSA, climat social, "accélération" du calendrier des réformes, Parc des Princes... Il répond aux questions de Lorrain Sénéchal et Hadrien Bect. 

Réforme du RSA : "Il faut qu'il y ait une contribution, une contrepartie"

"Il faut qu'il y ait une contribution, une contrepartie pour tous ceux qui bénéficient du RSA", estime Karl Olive qui plaide pour "la réciprocité entre les droits et les devoirs" pour ce "revenu qui est le fruit d'une valeur travail". "Je crois qu'il faut qu'on fasse de la dentelle, de la territorialisation", plaide l'élu des Yvelines. Selon lui, soumettre le RSA à une "contrepartie" vise à "remettre le curseur économique en place".

"Je peux vous faire la démonstration que quelqu'un qui est à domicile avec les aides sociales, et toutes les aides facultatives qu'il peut avoir dans certaines collectivités, n'a pas un intérêt à aller travailler parce qu'il perdrait en termes d'aides", explique-t-il. "L'injustice et l'injustesse sociales que ressentent les Français, c'est aussi parce qu'on a un déséquilibre entre celles et ceux qui peuvent aller travailler et les autres qui bénéficient de subsides qui parfois sont injustes", ajoute Karl Olive.

Chantier des "cent jours" : "Il faut continuer à faire avancer le pays"

"Il faut continuer à faire avancer le pays", assure Karl Olive, après qu'Emmanuel Macron se soit donné lundi "100 jours" pour agir "au service de la France" et sortir de la "séquence" de la réforme des retraites. "Je souhaite que la loi sur l'immigration puisse sortir à l'Assemblée", affirme le député de la majorité. Un projet de loi sur lequel il espère le soutien du parti de droite Les Républicains (LR). "On a besoin, comme depuis le début de cette majorité relative, d'avoir des accords avec les partenaires sur un certain nombre de textes qui peuvent cheminer", reconnaît-il.

"On va avoir également cette loi de Pacte de vie au travail qui va cheminer avec les syndicats et le patronat", développe-t-il. "On va avoir également le fait de pouvoir avoir un revenu universel qui va enfin permettre d'équilibrer les choses", poursuit le député Renaissance.

"On aura vraisemblablement en fin d'année un sujet sur la réforme des institutions", avance-t-il également. L'occasion pour Karl Olive d'appeler à profiter de cette prochaine réforme pour autoriser à nouveau certains cumuls des mandats, notamment celui de "député-maire". "Il manque un souffle de terrain", fait remarquer l'ancien maire de Poissy (Yvelines).

Climat social : "Notre beau pays n'est pas un long fleuve tranquille"

"Il y a effectivement des concerts de casseroles, souvent savamment orchestrée par l'extrême gauche et par la CGT", reconnaît Karl Olive après les visites houleuses d'Emmanuel Macron mercredi en Alsace, puis jeudi dans l'Hérault, "mais ça n'empêche pas le Président de pouvoir discuter avec les Français".

En marge du déplacement du chef de l'État à Ganges (Hérault), une action "coup de poing" a été menée, la CGT revendiquant deux coupures de courant à l'aéroport de Montpellier et dans un collège où s'est rendu Emmanuel Macron. "La France de l'apaisement, ce n'est pas la France des guet-apens et du sabotage", prévient le député Renaissance. "Quand le président fait des visites impromptues, inopinées, comme par hasard ça se passe bien", poursuit-il, tout en reconnaissant "qu'au cours des derniers mois", la majorité "aurait dû aller au contact des Français pour pouvoir faire remonter sans filtre ce qui se passe et ce qui va et ce qui ne va pas sur le terrain".

Football : "Le berceau du Paris Saint-Germain c'est le Parc des Princes"

L'avenir de l'enceinte du Parc des Prince fait l'objet d'une âpre bataille entre le club de football du Paris Saint-Germain et la mairie de Paris, qui ne souhaite pas vendre le stade au club détenu par le Qatar. "Le berceau du Paris Saint-Germain, c'est le Parc des Princes", explique le député des Yvelines, fan du club de la capitale. Karl Olive demande à Anne Hidalgo [maire de Paris] d'avoir de la "mémoire". "On ne peut pas se pavaner au Parc des Princes pendant des années et aujourd'hui oublier d'où on vient", critique le député des Yvelines.

Karl Olive imagine "un bail emphytéotique" comme montage juridique entre la Mairie et le club de football. Mais la Mairie de Paris a en janvier fermé la porte à la proposition du PSG qui s'est positionné pour engager des travaux d'agrandissement et de rénovation de l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud, estimés à 500 millions d'euros, afin d'en porter la capacité de 47 000 à 58 000 places.

Alors que les négociations avec la Ville de Paris pour un éventuel rachat du Parc des Princes, le stade historique du club, sont au point mort, le PSG se positionne aussi comme un potentiel acquéreur du Stade de France, situé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), doté de 80 000 places. "Toutes les options sont sur la table", selon l'ex-maire de Poissy, où se trouve le futur centre d'entraînement du PSG qui ouvrira "en juin", confirme-t-il par ailleurs.

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du dimanche 23 avril 2023 :

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