Cet article date de plus de cinq ans.

Nicolas Bay "souhaite bon vent" à Manuel Valls qui "saisit une opportunité" à Barcelone après avoir "échoué en France"

L'eurodéputé du rassemblement national, invité mercredi de franceinfo, estime qu'en raison de son "bilan", "les Barcelonais n'auront pas tellement envie de confier à Manuel Valls les clés de la ville". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 25 min
Nicolas Bay, député européen du Rassemblement national, invité le 26 septembre 2018 de franceinfo. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Nicolas Bay, député européen du Rassemblement national, invité mercredi 26 septembre de franceinfo, a souhaité "bon vent" à Manuel Valls dans sa quête de la maire de Barcelone, un ex-Premier ministre a-t-il ajouté qui "a échoué en France" . 

"Il a fait un choix. Cela doit l'amener évidemment à abandonner l'ensemble de ses fonctions et mandats en France. Il l'a annoncé hier. Il faut qu'il le mette en œuvre", a-t-il réagi. Je pense qu'il saisit une opportunité. (...) Si les Barcelonais regardent d'un peu de près le bilan qui a été le sien en tant que Premier ministre, ils n'auront pas tellement envie de lui confier les clés de la ville." 

Manuel Valls a eu la double nationalité française et espagnole pendant un temps avant de choisir, à 20 ans, la France. "Il a la possibilité, parce que le droit espagnol le permet, de se présenter à ces élections municipales. Cela pose un problème de double allégeance", a estimé Nicolas Bay. L'eurodéputé RN ne voit pas non plus dans cette candidature un symbole européen. "Il n'y a pas d'idéal européen. Il y a juste l'opportunisme de Manuel Valls qui se dit qu'il a l'occasion de se présenter à Barcelone. Il va saisir sa chance parce qu'il a échoué en France", a-t-il affirmé.

Invité à réagir aux deux millions d'euros de saisie d'aides publiques visant son parti, et avant de savoir que la mesure judiciaire était ramenée à un million d'euros, Nicolas Bay a évoqué un fonctionnement du RN "en péril""Si des juges saisissent la dotation publique, qui est l'essentiel de nos ressources, nous sommes en danger de mort", s'est alarmé le député européen du Rassemblement national, estimant que pourtant, "le parti dispose de ressources certaines dans les cinq années qui viennent, avec la dotation publique", et que le Rassemblement national a "un endettement très raisonnable". "Mais si des juges saisissent la dotation publique qui est l'essentiel de nos ressources, nous sommes en danger de mort", a-t-il ajouté.

Nicolas Bay a poursuivi en critiquant les juges qui ont ordonné la saisie des aides publiques. "Au mépris de la présomption d'innocence, sans aucun jugement, vous avez deux magistrats politisés dans un bureau qui saisissent la dotation publique annuelle du RN, laquelle nous a été accordée par le suffrage des Français aux élections législatives, s'est-il insurgé. C'est évidemment un problème démocratique très grave, c'est une immixtion directe de l'institution judiciaire dans le fonctionnement démocratique."

Par ailleurs, interrogé sur la situation des migrants sur le bateau humanitaire Aquarius, au large de Malte, Nicolas Bay a estimé que "si on appliquait le droit de la mer", on ferait venir les migrants dans "un pays sûr" comme "la Tunisie". Quatre pays européens, dont la France, ont accepté d'accueillir les 58 personnes du bateau, des migrants sauvés en Méditerranée. Ils "s'ajoutent à des centaines et des centaines qui passent chaque jour par Gibraltar, par la route des Balkans", a-t-il affirmé. "La submersion vient du fait qu'on en a des centaines et des centaines de milliers qui arrivent chaque année. En France, entre l'immigration légale et l'immigration clandestine, on dépasse la barre des 450 000", a ajouté Nicolas Bay, qui englobe dans ce chiffre les étudiants étrangers, hors territoire européen, qui viennent faire leurs études en France.

Regardez l'intégralité de l'intervention de Nicolas Bay sur franceinfo le 26 septembre 2018.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.