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Mesures de freinage, moral des soignants, vaccination... Le "8h30 franceinfo" de l'épidémiologiste Renaud Piarroux

L'épidémiologiste et chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 17 avril 2021.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Renaud Piarroux, épidémiologiste et chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, invité du "8.30 franceinfo", samedi 17 avril 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Renaud Piarroux, épidémiologiste et chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 17 avril 2021. Défiance envers le vaccin AstraZeneca, évolution de l'épidémie, situation dans les hôpitaux... Il répond aux questions d'Ersin Leibowitch et Jean-Jérôme Bertolus.

"Il vaut mieux se faire vacciner avec AstraZeneca que ne pas se faire vacciner"

"Si on avait pléthore de vaccins, vous pourriez choisir celui qui est le plus efficace, toléré. Mais on est pour l'instant dans une situation un peu compliquée pour les vaccins", a déclaré sur franceinfo ce samedi matin Renaud Piarroux, épidémiologiste et chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. S'exprimant au sujet de certains effets secondaires observés après des injections du vaccin AstraZeneca en France, il a ajouté : "S'il y avait le choix entre les vaccins, ce n'est pas forcément celui que je choisirais."

"Si on réfléchit au rapport entre le risque de thrombose sur 100 000 vaccinations et le bénéfice, surtout pour les plus de 55 ans, le rapport bénéfice-risque est à l'avantage du vaccin", nuance toutefois l'épidémiologiste.

"Oui, il vaut mieux se faire vacciner avec AstraZeneca que ne pas se faire vacciner", conclut-il. 

"Les décisions qui n'ont pas été prises en février, on est obligés de les prendre en avril"

Invité de franceinfo ce samedi matin, Renaud Piarroux, épidémiologiste et chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, regrette que des mesures de freinage de l'épidémie n'aient pas été prises plus tôt par le gouvernement. "Il s'est passé exactement ce qu'on craignait, à savoir que les décisions qui n'ont pas été prises en février, on est obligés de les prendre en avril. Donc, de toute façon, le prix à payer en termes de restrictions est le même. Sauf que le prix à payer en termes d'accès aux soins n'est pas le même", explique-t-il. 

"Si on avait freiné en février, plutôt que de freiner en avril, le nombre de nouveaux cas en mars et en avril aurait été plus bas que ce qu'on a eu", assure le médecin.

"La deuxième quinzaine d'avril va être la période du pic épidémique, on est peut-être même en train de le passer en Île-de-France et dans les Hauts-de-France", selon Renaud Piarroux. L'épidémie "n'accélère plus, mais reste à un niveau très très haut", conclut-il.

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