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Législatives : "Il faut des garde-fous" à l'Assemblée nationale "pour empêcher Emmanuel Macron de faire n'importe quoi", lance le porte-parole du RN

Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 30 avril. Il répondait aux questions de Jules de Kiss et Jean-Rémi Baudot.

Article rédigé par franceinfo
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Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National, était l'invité du 8h30 franceinfo, samedi 30 avril. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il faut vraiment des garde-fous" à l'Assemblée nationale "pour empêcher [Emmanuel Macron] de faire tout et n'importe quoi", lance samedi 30 avril sur franceinfo Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national, à moins de deux mois des élections législatives. Le parti entend présenter un candidat dans chaque circonscription : "Chaque député du Rassemblement national sera comme un rempart à la politique d'Emmanuel Macron, à la retraite à 65 ans, à la casse sociale, à l'insécurité et à l'immigration massive", explique-t-il.

Pour ce faire, Laurent Jacobelli appelle à "voter massivement" en juin lors de ces élections afin de ne "pas laisser cinq ans de plus les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron". "Le premier quinquennat a été un tour de chauffe, maintenant il pourrait être en roue libre, car il ne pourra pas se représenter", souligne-t-il.

Des alliances "dans quelques cas" au second tour

Laurent Jacobelli juge "plus simple" d'aller "aux législatives sous nos couleurs" plutôt que de s'allier dès le premier tour avec Éric Zemmour. Il justifie ce choix en mettant en avant les différences de programmes : "Nous ne sommes pas pour la retraite à 65 ans, mais à 60 ou 62 ans en fonction de l'âge d'entrée dans la vie active et c'est une différence majeure avec Éric Zemmour et certains membres des Républicains", assure-t-il.

Laurent Jacobelli ne ferme pas pour autant la voix à tout accord avec le parti d'Éric Zemmour ou Les Républicains : "Au deuxième tour, si nous ne sommes pas présents, dans quelques cas nous nous désisterons pour le candidat patriote le mieux placé", avance-t-il. Il qualifie toutefois le parti LR d'''étrange", pris au piège dans "des jeux d'appareil" : "Il y a des gens qui ne rêvent que d'une chose, c'est de travailler avec Emmanuel Macron, et d'autres qui ne rêvent que d'une chose, c'est d'appliquer la politique prônée par Marine Le Pen", affirme le porte-parole du Rassemblement national.

Interrogé sur les négociations en cours entre les divers partis de gauche, en vue de ces élections législatives, Laurent Jacobelli considère ces discussions d'"incompréhensibles" : "Ils essaient d'allier des gens qui sont pour le nucléaire et d'autres qui sont contre, des gens qui sont pour l'Union européenne et des gens qui veulent en sortir, tout cela est du gloubi-boulga idéologique", dénonce-t-il. Il estime que ces négociations donnent "une image de tripatouillages électoraux, ce dont les Français ne veulent plus".

Le RN optimiste sur le nombre de députés élus

Laurent Jacobelli juge "difficile le scrutin majoritaire à deux tours" et dénonce l'"aberration du système actuel". Mais il reste optimiste quant à l'idée d'obtenir plus de députés qu'en 2017, en misant sur "l'implantation" du parti dans de nombreux territoires : "23 000 communes ont mis Marine Le Pen en tête, une cinquantaine de départements", précise-t-il. Pour le porte-parole du RN, par rapport aux précédentes élections législatives, "Emmanuel Macron n'est plus ce jeune homme souriant plein de promesses". Il l'accuse d'être "l'homme qui a envoyé la police contre les 'gilets jaunes', qui a détruit notre système de santé, qui a créé 400 000 Français pauvres supplémentaires".

Retrouvez le 8h30 franceinfo du samedi 30 avril en intégralité :

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