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"Gilets jaunes" : "L'inertie" et "l'orgueil" du gouvernement ont "permis de donner la main aux casseurs", estime Ségolène Royal

L'ex-ministre de l'Environnement a critiqué, lundi sur franceinfo, le comportement du gouvernement quant à la gestion de la crise des "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ex-ministre de l'Environnement Ségolène Royal, le 3 décembre 2018. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Deux jours après les violences et la casse qui ont émaillé la manifestation des "gilets jaunes" à Paris aux abords des Champs-Élysées, l'ancienne ministre Ségolène Royal a affirmé, lundi 3 décembre sur franceinfo, que la France est "bien évidemment" dans une "crise très lourde" à cause, selon elle, du gouvernement qui "par son inertie et son orgueil a permis de donner la main aux casseurs et aux voyous".

Ce qui est rageant c'est que tout cela était évitable.

Ségolène Royal

à franceinfo

Pour Ségolène Royal, "il fallait prendre en considération l'accumulation de souffrance et de rancœur qui s'exprimait jusqu'à lors de façon assez modérée". L'ancienne ministre estime donc que "le gouvernement a par son inertie et son orgueil permis de donner la main aux casseurs et aux voyous".

"Qu'est-ce qui justifie que le gouvernement et le président n'entendent pas ce qui leur est dit, alors que la situation est extrêmement simple ?", s'est interrogée Ségolène Royal qui a appelé à "rétablir le calme" et "l'ordre juste dans le pays". Elle a demandé au gouvernement de "faire des états généraux de la justice fiscale dès lors que les mesures immédiates d'urgence d'annulation des hausses des taxes et des tarifs seront prises".

Dans une critique adressée à Emmanuel Macron, Ségolène Royal a affirmé que "gouverner un pays, ce n'est pas seulement dire 'on garde le cap' même si le cap est mauvais", mais "aussi sentir ce qu'il se passe dans les profondeurs de notre pays". Elle a rappelé la position qui était la sienne en tant que ministre de l'Environnement lors du mouvement des "bonnets rouges" contre l'écotaxe 2013 : "Quand il y a eu la menace du blocage de la France par les camions, moi j'ai retiré cette mauvaise réforme, l'écotaxe, (...) je préférais reculer plutôt que de voir mon pays souffrir avec des blocages de camions de trois tonnes et demie."

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