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Fin des prospectus, inflation, Noël, coupures d'électricité... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Michel-Edouard Leclerc

Le président des centres E. Leclerc était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 12 décembre 2022.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Michel-Edouard Leclerd, président des centres E. Leclerc, sur franceinfo le 12 décembre 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Michel-Edouard Leclerc, président des centres E. Leclerc, était l'invité du 8h30 franceinfo, lundi 12 décembre 2022. Fin des prospectus papier, inflation, Noël, coupures d'électricité... Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Neila Latrous.

Fin des prospectus : "L'enjeu pour l'ensemble de la distribution, c'est 900 000 tonnes"

Michel-Edouard Leclerc, a confirmé la fin de la distribution des prospectus papier : "C'est pour des raisons autant écologiques qu’anti-gaspillage", a-t-il expliqué. Le PDG de la chaîne de supermarchés E. Leclerc l'avait annoncé officiellement sur Twitter dimanche. Il suit l'exemple de la chaîne de grande distribution Cora. "Il y a peu de gens qui expriment leur volonté de recevoir des prospectus papier", a-t-il justifié. "Leclerc distribue l'équivalent de 50 000 tonnes de papiers de prospectus. C'est l'équivalent de huit fois le poids de la tour Eiffel derrière nous", a-t-il détaillé.  "L'enjeu pour l'ensemble de la distribution française, c'est 900 000 tonnes de papier", a-t-il rappelé.

Les coupures d’électricité : "Il faut arrêter d'angoisser les Français avec ça"

"Ce n'est pas un problème. On sait faire ça", a rassuré Michel-Edouard Leclerc, se référant à la période Covid-19. Les éventuels délestages en cas de surchauffe électrique ne semble pas l'inquiéter outre mesure : "Ce n'est pas la guerre. Il faut arrêter d'angoisser les Français avec ça", dit-il. Le gestionnaire du réseau électrique RTE accuse la grande distribution de ne pas en faire assez en matière de sobriété énergétique. "On a diminué nos consommations de 6 à 10 % le mois dernier", a-t-il rétorqué. "On est hyper actif !", a-t-il ajouté. "Ce qui consomme le plus, ce n'est pas les animations de Noël, c'est toute la chaîne du froid ou la chaîne du chaud", a-t-il expliqué.

Inflation : il faut "se battre contre"

Michel-Edouard Leclerc a appelé au combat contre l'inflation : "Ce n’est pas parce qu'elle est mondiale qu'il ne faut pas se battre contre. On peut gagner des points", a-t-il déclaré. Selon lui, l'inflation risque de durer : "On est parti pour des cycles d'inflation décennale", mais  "ce ne sera pas forcément de l'inflation à deux chiffres tous les ans". Michel-Edouard Leclerc avait demandé avant l'été l'ouverture d'une "commission d’enquête sur les origines de l’inflation" jugeant la moitié des hausses demandées "pas transparentes" et "suspectes". Selon lui, en cette période d'inflation, "toutes les grandes sociétés multinationales demandent des hausses à deux chiffres". Il a cité les groupes Nestlé et Mars : "Ça se balade entre 17% et 39%" pour les produits pour animaux, a-t-il précisé.

Noël : "On achète beaucoup de jouets"

"On achète beaucoup de jouets" pour Noël, assure-t-il. Les jouets vendus dans les magasins Leclerc ont été achetés par le groupe il y a un an et sont donc peu touchés par l'inflation, a-t-il expliqué. Concernant l'alimentaire, Michel-Edouard Leclerc a prévenu qu'il manquera de "foie gras et de certains canards" en raison de la grippe aviaire.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du lundi 12 décembre :

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