Européennes : Nicolas Bay ne veut "ni un super-État, ni un supermarché"
Le député européen du Rassemblement national, invité de franceinfo, jeudi 2 mai 2019, a réaffirmé son opposition au fédéralisme européen et à un marché unique totalement ouvert.
Pour son 1er-Mai, Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, s'est livrée à une violente charge contre l'Union européenne, selon elle "impériale, hégémonique et totalitaire" à Metz, lors d'un "banquet patriotique". L'un de ses lieutenants, le député européen Nicolas Bay, a renchéri, jeudi 2 mai : "les commissaires européens, que personne n'a élus, que personne ne connaît, ont un pouvoir considérable", déplore l'élu RN. "L'Europe, ça ne doit être ni un super-État, ni un supermarché", affirme Nicolas Bay critiquant le fédéralisme européen incarné selon lui par "la Commission [européenne] qui décide de tout", et l'espace économique "totalement ouvert qui a tué hier notre industrie et qui tuera demain notre agriculture".
Mais les modifications de fonctionnement réclamées par le député européen RN nécessitent une refonte des traités européens, qui elle-même nécessite l'unanimité au Conseil européen, c'est-à-dire entre les États membres. Une possibilité selon Nicolas Bay : "cela a été fait dans le passé, avec Maastricht, avec Lisbonne mais dans le mauvais sens. Je pense que dans le futur nous pourrons faire des négociations qui iront dans le bon sens."
Il faut que l'Europe soit un espace territorialement et commercialement protégé
Nicolas Bayà franceinfo
Interrogé sur l'abstention ou le vote contre des textes sécuritaires au Parlement européen des élus du Rassemblement national, Nicolas Bay se défend : "Ce n'est pas une agence européenne sous le contrôle de M. Juncker qui décide qui entre en Europe", justifie-t-il à propos de Frontex, ou encore "ce n'est pas le flicage généralisé qui est efficace, c'est le ciblage qui marche" à propos du vote des eurodéputés RN contre le fichier européen des voyageurs aériens.
Être "impitoyable avec les casseurs"
À propos des manifestations du 1er-Mai, "Il faut être impitoyable avec ceux qui veulent créer le chaos dans notre pays", a affirmé Nicolas Bay. "Il faut se donner les moyens de mettre ces gens-là hors d'état de nuire", poursuit-il, même s'il reconnaît que "le dispositif policier en lui-même n'était pas forcément critiquable". "Le problème maintenant c'est la réponse globale. On a des casseurs d'extrême gauche, les black blocs, qui sont identifiés, combien d'entre eux ont été arrêtés ? Combien d'entre eux ont été condamnés ? Très peu", déplore l'eurodéputé Rassemblement national.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Cadet-Bertolus" du jeudi 2 mai 2019 :
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