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Européennes : "J'aurais été président des Républicains, j'aurais mené le combat", affirme Christian Estrosi

Le maire Les Républicains de Nice a critiqué ce mardi 29 janvier sur franceinfo Laurent Wauquiez, qui a fait le choix de ne pas prendre la tête de liste de son parti pour les élections européennes. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maire Les Républicains de Nice, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", le mardi 29 janvier 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Quand on est leader d'une famille politique, on mène soi-même le combat", tacle Christian Estrosi, ce mardi sur franceinfo. Une déclaration qui vise le président de son parti, Laurent Wauquiez, qui va proposer François-Xavier Bellamy pour conduire la liste de la droite aux prochaines élections européennes. "J'aurais été président des Républicains, j'aurais mené le combat", a ajouté l'ancien ministre. "Je ne peux pas dire" que ce choix "me satisfasse" a poursuivi Christian Estrosi, qui a critiqué le positionnement conservateur du candidat de Laurent Wauquiez. 

Un "petit parti conservateur"

Aujourd'hui, le parti Les Républicains "est devenu un petit parti conservateur", juge Christian Estrosi. "J'ai des convictions, j'ai des valeurs. Je suis membre cotisant sans aucune responsabilité (...) J'y suis parce que c'est mon ADN politique, le RPR, l'UMP, les Républicains tels que l'a voulu Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire des Républicains extrêmement ouverts", a-t-il expliqué.

En cas de mauvais résultats des Républicains aux élections européennes, Laurent Wauquiez devra en tirer les conséquences, selon le maire de Nice : "Les instances et l'ensemble des militants" devront être "consultés de manière vraiment démocratique", a-t-il suggéré. Mais il avertit : pas de "manipulations", (…) "Pas un vote électronique dont on sait toutes les manipulations qu'il peut y avoir et qu'on peut soupçonner sur les derniers déroulements", a-t-il critiqué. Des manipulations qui sont, selon lui, "loin d'être finies. Je sais comment on peut manipuler tout ça", précise-t-il

"Beaux penseurs" contre policiers

Après des semaines de mobilisation, parfois violente, des "gilets jaunes", Christian Estrosi a affirmé que la loi "anti-casseurs" discutée à l'Assemblée nationale était "une bonne loi". Le projet de loi, inspiré par les sénateurs Les Républicains qui a été largement amendé par le groupe LREM, suscite de nombreuses critiques de la part des défenseurs des libertés.

"Ce sont les beaux penseurs qui sont toujours du côté du voyou et contre les policiers" a critiqué Christian Estrosi. "Cette loi 'anti-casseurs' proposée par le Sénat est une bonne loi", a-t-il estimé.

"Prêt à ressortir les panneaux à 90km/h"

Toujours pas convaincu par la mesure... Alors que le Premier ministre se félicitait ce lundi du premier bilan du passage de la limitation de vitesse à 80km/h sur le réseau secondaire, Christian Estrosi nuance : "les résultats de cette année [2018] rejoignent ceux de 2013, une époque issue de la politique de gestion routière de Nicolas Sarkozy. Après c'est parti à vau-l'eau, car on n'a pas eu la même vigilance". Pour le maire de Nice, "on pouvait parfaitement revenir à ça" avec les 90km/h. 

Le président de la Métropole Nice Côte d'Azur, en charge de tous les types d'axes routiers sur son territoire affirme être "prêt à les [panneaux à 90km/h] ressortir, et je les ai ressortis sur une route passée à 80km/h, car j'ai aménagé une bande de séparation. On nous a imposé ça pour repasser à 90km/h". "Si on fait du cas par cas, si plutôt que depuis Paris on dit 'il faut faire comme ça', on délègue  cette responsabilité aux collectivités responsables, on peut arriver à un juste équilibre qui permettra d'assurer la sécurité de tous les points les plus accidentogènes." conclut-il. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du mardi 29 janvier 2019 :

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