Émeutes en Nouvelle-Calédonie, attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire, fusion de l'audiovisuel public... Le "8h30 franceinfo" de Bruno Retailleau

Bruno Retailleau était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 mai 2024
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Le 8h30 de Bruno Retailleau du mercredi 15 mai 2024 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Bruno Retailleau était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 mai 2024. Émeutes en Nouvelle-Calédonie, attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire, fusion de l'audiovisuel public... Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis. 

Violences en Nouvelle-Calédonie : Bruno Retailleau demande "l'état d'urgence"

Plusieurs morts, lors d'une nouvelle nuit de violences en Nouvelle-Calédonie et des centaines de blessés sont à déplorés dans l'archipel depuis le début des violences lundi, suscitées par la réforme du corps électoral votée par l'Assemblée nationale, mais rejetée par les indépendantistes.

"J’appelle l’État à se saisir des outils d’autorité qui permettent de rétablir l’ordre public", déclare Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

Les dirigeants des Républicains ont demandé que le Conseil des ministres instaure l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie pour mettre fin aux émeutes. "Il ne peut pas y avoir de dialogue dans la chienlit" pour le président du groupe LR au Sénat. Il soutient la décision d'Emmanuel Macron de ne pas convoquer de Congrès dans l'immédiat après le vote de la révision constitutionnelle à l'Assemblée nationale et d'inviter les représentants des forces politiques indépendantistes et non indépendantistes à Paris. 

Attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire : l'État est "dépassé, ne parvient même plus à protéger ses fonctionnaires" dénonce Bruno Retailleau

Mardi, deux agents pénitentiaires ont été tués et trois autres blessés, avec un pronostic vital encore engagé pour l'un d'entre eux, lors d'une attaque de leur fourgon au péage d'Incarville dans l'Eure par plusieurs malfaiteurs armés. 

Un détenu présent dans le fourgon, qui revenait vers la maison d'arrêt d'Evreux où il était incarcéré après une audition au tribunal judiciaire de Rouen, s'est évadé et ses complices ont pris la fuite. Le détenu en fuite, Mohamed Amra, 30 ans, a déjà été condamné à 13 reprises mais aucune pour infraction à la législation sur les stupéfiants. La recherche du détenu et de ses complices se poursuit. Dans le département de l'Eure, plus de 450 policiers et gendarmes ont été mobilisés. L'intersyndicale pénitentiaire sera reçue par le ministre de la Justice. Ils réclament notamment "la réduction drastique des extractions en favorisant l'utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements", "une refonte et harmonisation des niveaux d'escorte"
"L'État a perdu le contrôle et ne parvient même plus à protéger ses fonctionnaires", dénonce Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. 

"Les moyens manquent", notamment dans les prisons, estime-t-il. Il faut "bien sûr, plus de places de prison".

Fusion de l'audiovisuel public en 2026 : "Les économies, ce n'est pas un gros mot", affirme Bruno Retailleau

Les députés ont approuvée en commission mardi soir la fusion des médias de l'audiovisuel public au 1er janvier 2026. Une étape supplémentaire de franchie vers la concrétisation du projet de l'exécutif.

"S'il faut faire des économies pour être plus efficaces, ce n'est pas un gros mot", insiste le chef de file des sénateurs LR. Un discours qui tranche avec celui du député Renaissance Quentin Bataillon, qui a été rapporteur de la mission d’information sur l’avenir de l’audiovisuel public. "L'ambition du président de la République, de la ministre de la Culture et de la majorité parlementaire, ce n'est pas des économies", assure-t-il.

Pour Bruno Retailleau, France Télévisions, Radio France ou encore France Médias Monde doivent aussi se serrer la ceinture. "Je ne vois pas pourquoi l'audiovisuel en France ne ferait pas comme les Français, au moment où on a 3 100 milliards de dettes", renchérit le sénateur de Vendée. "S'il y a besoin [de suppressions de postes] pour être efficace, pourquoi pas", avance-t-il.

Bruno Retailleau est "favorable à ce qu'il y ait un pilotage de l'audiovisuel public unique", une question de "cohérence", pour lui. "Au sein de ce groupe-là, qui serait fusionné", il imagine "un certain nombre d'entités plus spécialisées sur tel ou tel public". "Je ne vois pas en quoi ça peut remettre en cause la qualité" des programmes, lance le président du groupe LR au Sénat.

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