Attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure : l'État est "dépassé" et "ne parvient même plus à protéger ses fonctionnaires", dénonce Bruno Retailleau

Une attaque mardi d'un fourgon pénitentiaire au niveau du péage d'Incarville dans l'Eure a fait deux morts et trois blessés parmi les agents pénitentiaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, sur franceinfo le 15 mai 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"L'État est dépassé" et il "a perdu le contrôle et ne parvient même plus à protéger ses fonctionnaires", dénonce Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, sur franceinfo mercredi 15 mai. Deux agents pénitentiaires ont été tués dans l’attaque d’un fourgon, mardi, à hauteur du péage d’Incarville, dans l'Eure.

Pour le patron des sénateurs LR, "les moyens manquent, notamment dans les prisons". S'il faut "bien sûr, plus de places de prison", le sénateur vendéen appelle "à tout changer". Revenant sur le profil du détenu en fuite, qui a déjà été condamné à 13 reprises, Bruno Retailleau en fait "un cas typique""on veut, sous prétexte d'éduquer les jeunes délinquants, on ne les sanctionne pas".

"Le problème, c'est qu'on ne sanctionne pas ou trop tardivement des jeunes mineurs délinquants et donc on les laisse s'installer dans un parcours de délinquance, et au départ, ils volent un œuf et puis ensuite le crime arrive, mais c'est déjà trop tard", a-t-il fustigé. "Il faut renverser la logique, a-t-il appuyé, la sanction, c'est aussi le préalable de l'éducation".

Le chef de file de la droite au Sénat a rappelé qu'il souhaitait des "courtes peines de prison dès les premiers délits", y compris pour les mineurs, dont il souhaite que la majorité pénale soit abaissé à 16 ans et supprimer "l'excuse de minorité", qui divise par deux le quantum de la peine encourue.

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