Nouvelle-Calédonie : Bruno Retailleau appelle le gouvernement à "déclarer l'état d'urgence"

Au moins deux personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi en Nouvelle-Calédonie lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes.
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, sur franceinfo le 15 mai 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, appelle sur franceinfo mercredi 15 mai le gouvernement à "déclarer l'état d'urgence", après qu'au moins deux personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes en Nouvelle-Calédonie. "J’appelle l’Etat à se saisir des outils d’autorité qui permettent de rétablir l’ordre public", déclare-t-il.

 Malgré le couvre-feu mis en place à Nouméa, les graves violences qui avaient débuté lundi dans l'archipel ont repris dès mardi soir. Raison pour laquelle, il faut pour Bruno Retailleau, recourir à l'état d'urgence : "Vous montez d'un cran et vous êtes autorisé à prendre des mesures exceptionnelles qui peuvent contraindre des libertés publiques." Selon le sénateur vendéen, "il ne peut pas y avoir de dialogue dans la chienlit".

Alors que l'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le texte qui élargit le corps électoral pour les futures élections provinciales, les partisans de l'indépendance jugent que ce "dégel" risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak". Or, pour le patron des sénateurs LR, "on ne pouvait pas organiser des élections démocratiques sans dégeler ce corps électoral". "On change les règles pour que ça deviennent des règles démocratiques, mais les indépendantistes les refusent parce qu'ils refusent la règle démocratique", a-t-il dénoncé, avant d'ajouter que "le chantage anti-démocratique ne peut pas gagner".

Bruno Retailleau a indiqué qu'il soutenait la décision d'Emmanuel Macron de ne pas convoquer les parlementaires en Congrès à Versailles pour sceller la révision constitutionnelle, invitant indépendantistes et loyalistes à se retrouver à Paris et reprendre le dialogue. "Je pense qu'il a raison, c'est la bonne méthode", a jugé le patron des sénateurs LR. "Le préalable au dialogue, c'est la non-violence, c'est la paix civile, c'est la concorde civile et la restauration de l'ordre républicain", a-t-il ajouté.

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