Vote de confiance : Stéphane Le Foll plaide l'abstention "pour donner une chance" à Emmanuel Macron

Le député PS de la Sarthe, Stéphane le Foll, invité mercredi 28 juin de franceinfo, a précisé sa position avant le vote de confiance au gouvernement prévu le 4 juillet. L'ancien ministre de l'Agriculture a défendu l'abstention, alors que le conseil national du PS a adopté une résolution plaçant "clairement" le parti dans l'opposition.
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Le PS votera la confiance au gouvernement ? Le Foll plaide pour l'abstention #8h30Aphatie pic.twitter.com/vyqf3M8yoL

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"Le PS a dit qu'il ne voterait pas la confiance au gouvernement. Il y aura ou la position de l'abstention ou un vote contre", a résumé l'ancien ministre. "Moi, je plaiderai pour que le groupe soit le plus rassemblé possible sur une position qui me paraît juste, celle de l'abstention", a-t-il déclaré, rappelant qu'un débat est prévu dans le groupe. Selon l'ancien porte-parole du gouvernement, "c'est une manière de dire 'il y a une chance à donner à un nouveau président de la République', sachant qu'on a des différences et des divergences". Stéphane Le Foll a cité "comme limites où on ne dira pas 'oui', la fiscalité, l'ISF, la loi Travail". "On ne va pas aller voter la confiance, mais on ne va pas aller voter contre puisqu'on cherche à faire en sorte que cela donne des perspectives de réussite pour tout le monde", a-t-il conclu.  

Finances publiques : "des ajustements mais pas de mensonges"

L'audit que la Cour des comptes doit rendre public demain a identifié un trou de neuf milliards d'euros dans le budget 2017 et de 17 milliards en 2018 par rapport à la trajectoire des finances publiques du précédent gouvernement, rapporte Le Canard enchaîné aujourd'hui. Selon l'hebdomadaire, l'audit qualifie d'"insincères" les prévisions budgétaires présentées à la fin du quinquennat Hollande. "Je conteste cette idée qu'il y aurait une insincérité ou des mensonges", a réagi Stéphane Le Foll, tout en admettant qu'"il y aura sûrement des ajustements".

Rapport de la Cour des comptes sur le budget 2017 : Le Foll "conteste" qu'il y ait "une insincérité" mais pas qu'il y ait "des ajustements" pic.twitter.com/EJCPpTY0vp

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Face à l'audit, Stéphane Le Foll, ancien ministre de l’Agriculture, répond avec "deux arguments" . "Lorsqu'on est arrivés en 2012, nous n'avons pas fait ce type de procès sur la sincérité ou l'insincérité du budget qui venait. Et tout exercice budgétaire en fin d'année nécessite des ajustements." 

À la recherche de l'identité du PS

Selon Stéphane Le Foll, le Parti socialiste doit trouver le chemin pour "exister entre En Marche et la gauche de la France insoumise, radicale et dans la contestation de l'opposition". "Samedi prochain, il va y avoir un mouvement lancé par Benoît Hamon (...) tout ça me pose beaucoup de questions. J'essaierai de travailler pour faire en sorte qu'il y ait un redressement, qu'on arrive à retrouver à la fois une identité qui corresponde à la réalité de ce que nous sommes", a-t-il déclaré

"Il va falloir se confronter politiquement et cohabiter sur des lignes pour que la cohérence que l'on trouvera à un moment soit une identité pour le PS qu'il a perdue aujourd'hui", a expliqué Stéphane Le Foll. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale s'appellera désormais Nouvelle gauche. "Cela ne présage en rien de ce qui va se passer", a jugé l'ancien ministre. 

Les limites du "Bienvenue" à Trump

Emmanuel Macron a convié Donald Trump à assister au défilé du 14-Juillet. "Il peut être le bienvenu à condition que derrière il y ait une confrontation sur les grands enjeux du monde", a réagi Stéphane Le Foll. "On ne va pas nier l'histoire de notre amitié avec les Etats-Unis, mais on doit rappeler le présent."

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Regardez l'intégralité de l'entretien de Stéphane Le Foll sur franceinfo le mercredi 28 juin 2017.